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Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

lundi 25 janvier 2016

Douce brume sur la Seine


Quand je relis le titre de cette chronique « Douce brume sur la Seine », me vient à l’esprit : « douce brune sur la scène » ...  la scène de ma vie ; mais ceci est une autre histoire, que je ne vous conterai point.

Mais revenons à la Seine, le fleuve : une belle mise en scène aussi.

Dimanche dernier, donc, (c’était hier 24 janvier), en fin d’après-midi de ce dimanche d’hiver, aussi doux qu’une journée d’automne, retournant au Havre en voiture après notre randonnée, vers Caudebec en Caux nous longeons la Seine; une brume légère, opaque, couvre entièrement le fleuve entre les rives, comme un couvercle cachant l’eau, si bien que celui-ci  nous apparaît étrangement immobile, formant une paisible et sinueuse étendue ouatée . un beau spectacle qui nous apaise et nous enchante.
Puis la route nous mène jusqu’à l’entrée industrielle du Havre, et là, c’est l’éblouissement : l’incendie du soleil couchant embrase  les cheminées crachant des fumées rougeoyantes, les bâtiments des usines en flammes , les  citernes luisantes et l’enchevêtrement des tuyauteries brillantes; fascinant spectacle d’apocalypse que ce coucher de soleil, sur fond noir de nuages menaçants !



Pour cette  première randonnée de l’année 2016, l’organisation était assurée de main de maître par notre bon Daniel dit « le rugueux » bien secondé par Maryvonne, son épouse attentionnée. Notre guide du jour, en grande forme, nous avait concocté une bouclette de 19 kilomètres à travers la campagne et la forêt et le long de la Seine sur terrain quasiment plat, à part une petite côte en forêt de Brotonne.

Après un petit café chaud, accompagné de  quelques douceurs préparées par Marie-Hélène, démarrage  de la marche à travers la campagne normande et, dans les prés, on devine émergeant de la brume, des chevaux, des ânes, des bœufs qui répondent aimablement  à nos saluts amicaux;  au loin les arbres dénudés nous apparaissent, dans le flou brumeux, comme autant de squelettes inquiétants.
Dans la forêt dense, les hautes futaies protègent du brouillard ; la bruyère brune recouvre le sol.

Et puis, au fil du parcours, de temps en temps, dans le lointain ou tout proche, se détachant dans le gris du ciel, la silhouette élégante du pont de Brotonne et le fleuve qui nous semble aussi calme qu’un lac.

Notre bon Daniel a su, avec bienveillance pour les plus fragiles d’entre nous, adapter le parcours, le réduisant quelque peu pour compenser la durée du déjeuner pris au restaurant : bien agréable repas, de bonne qualité, servi avec gentillesse dans la véranda donnant sur le fleuve : moment de convivialité et d’amitié.

Un regret, cependant : le soleil que la météo avait annoncé dans l’après-midi, n’est apparu qu’en fin de journée au moment de se coucher, nous offrant, alors, cet éblouissant spectacle en final de ce  beau dimanche de randonnée. 

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