Mardi
midi la factrice glisse Télérama dans ma boite aux lettres et avec celui-ci 2
lettres d’Espagne : des nouvelles de Michel. L’une est datée du 21 :
voici ce qu’il nous raconte :
Jeudi 16 juillet :
Dormi sur la plage de Getaria : au réveil ciel nuageux
mais à partir de midi jusqu’au soir le soleil va frapper fort.
On s’organise au fur et à mesure : trouver la place de chaque
chose dans le sac, remplir les bouteilles d’eau régulièrement, penser
au lavage du linge, discipliner le chien pour qu’il marche à côté de son maitre
sans croiser la laisse.
Samedi 18 juillet
Henri s’arrête régulièrement dans les montées pour
souffler ; nous croisons des pèlerins à la recherche tout comme nous des
fameuses balises du chemin : flèche
jaune sur fond bleu.
Après le café, dégusté un grand verre de liqueur de prune avec de la
glace et puis une bouteille de cidre.
Au détour d’un chemin, sortie de Langlois pour parer la menace
d’une meute de chiens devant nous, « ça lui a permis de se dégourdir les
jambes ».
Parcours accidenté mais chemin carrossable ; ce midi, on
s’est contenté d’une pomme et d’une orange avec de l’eau pétillante .
Vendredi 17 juillet
Le soleil est plus présent aujourd’hui peut-on craindre le
début d’une canicule ? Heureusement, goutons la fraicheur des églises et en
plus une petite brume nous a rafraichis.
Un salut aux pèlerins polonais croisés la veille
(holla !!)
Parfois en attendant Henri, je peints une petite aquarelle au
sommet des collines
Quelle douceur cette pomme à l’ambre : « je pars,
laissant ma famille, mes amis… Je vole ».
Nous avons dormi près d’un lavoir à l’abri des arbres ;
il a plu dans la nuit : j’écoute le carillon de gouttelettes et me
remémore les sensations du jour : senteur du bois coupé, tintement des
cloches des vaches dans les prés, fraicheur sur le corps d’une petite brise
bienfaisante après quelques kilomètres de marche : que du bonheur…
Langlois me rappelle notre devise : »nous maigrirons
ensemble » : pour ce midi tortilla au chorizo. Aujourd’hui conditions
météo idéales : soleil voilé, léger vent frais. Les cloches des vaches
rythment notre marche et notre méditation, vaches rousses qui nous rappellent
les alpages suisses. Montées et descentes se succèdent, dans les montées, Henri
fait des arrêts pour reprendre son souffle, je l’attends aux sommets ;
dans les descentes c’est l’inverse, je vais moins vite pour ménager mes genoux.
Nos chariots sont au top de l’efficacité !
Arrivée à Markina : des nouvelles du Havre : la
fraicheur de la mer me manque mais c’est pour bientôt.
Dimanche 19 juillet
Départ sous le soleil : pris le chemin le long d’une
petite rivière ; un arrêt pour boire le café et recharger l’iPhone
Hier soir, en ville, la fête était démentielle ; ce matin
mégots, bouteilles vides et papiers gras
jonchent le sol et des jeunes sont encore attablés aux cafés buvant et
fumant encore (l’herbe est de la fête !). Nous avons
repris notre chemin dans le calme et la verdure : « pèlerin,
construis ton chemin comme ta vie, c’est le tien »
Arrivée au monastère de Bolibar à 15 h
L’un des bras de mon chariot s’est cassé : tubes alu
pas assez solides. Mac Giver entre en
action : pas de perceuse disponible je raccourcis les 2 bras : on
verra bien à l’usage ; Henri y va de son commentaire, Langlois sourit.
Lundi 20 juillet
Ce matin messe au monastère (ça peut pas faire de mal)
puis contrôle du chariot sur le chemin
tout parait ok
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