Ils sont donc partis du pont de Normandie le mercredi 17
juin à 10h, nos 3 cyclistes : Daniel dit Le rugueux, Jean-Luc
surnommé le joyeux et Alain, le maladreux
(heu, pardon, le maladroit).
Commencée dans la fraicheur (sinon le froid), la bruine
parfois et le vent défavorable souvent,
elle s’est terminée sous le soleil et la douceur au bord du Bassin d’Arcachon,
à Arès, cette petite balade de 920 kilomètres ; 920 kilomètres avalés en neuf étapes de plus
de 100 kilomètres parfois sur les routes secondaires souvent pentues et les
pistes cyclables plus ou moins carrossables ce qui provoquent multe crevaisons surtout
pour Daniel (dit le malchanceux) impérial
tout au long du périple et bris de matériel (dérailleur cassé et roue voilée
pour Alain).
Citons les villes étapes : Saint Aubin sur mer, Vire,
Vitré, Redon, Saint Brevin, La Roche sur Yon, La Rochelle, Royan dernière ville
étape avant l’arrivée à Arès le jeudi 25 juin (125 km pour cette ultime étape, distance la plus longue, mais
heureusement parcours le plus plat).
Et sitôt arrivés, les épreuves continuent : le soir
même, huitres, sardines, vin blanc à gogo et cannelés bordelais ;
le
lendemain agréable déjeuner « chez Pépé » sur le port
ostréicole ;
le samedi soir, fiesta
villa Hélène avec les amis d’Arès de leur hôte, le Lieutenant-Colonel Raoul de
Gulcis qui anime la soirée, pendant que Daniel (dit le Maitre Rôtisseur), Alain
(dit le sommelier factotum) et Jean-Luc (dit l’homme à la coupe de fruits)
gèrent avec maestria l’ordonnancement du festin.
Et le dimanche, pour finir en
beauté, un bon déjeuner au restaurant chez Alcide face au Bassin.
Ce dernier jour, après le déjeuner, la marée est favorable
pour une sortie en voilier : embarquement à bord du « Bounty »
et avec un bon vent, nous voilà débarqués rapidement sur la plage « du
Broustic » en face d’Arès, une plage agréable, propice à la baignade sous
un soleil éclatant, idéal pour parfaire le bronzage trop partiel des jambes de
nos cyclistes ; moment de plénitude et de bonheur qui, malheureusement, n’allait
pas durer: car, c’est au moment où nous reprenons la mer, à quelques encablures
de la plage que le drame s’est produit : sous une rafale de vent plus
forte que les autres, le fragile mat de bois se brise net, à sa base, comme une
simple allumette et il entraine la voile qui s’affale dans l’eau, stoppant
brutalement la course du voilier et l’enthousiasme des marins : quant au
Capitaine (il a été dégradé : avant, il était Lieutenant-Colonel) il ne
lui reste alors que ses yeux pour pleurer.
Rien de grave heureusement : secours immédiat
enclenché, marins récupérés et rapatriés dans l’heure, matériel sauvegardé,
bateau remorqué au port d’attache et à ce jour réparation mise en commande.
Alors, juste une petite contrariété qui n’a pas gâché (loin de là) les quelques
jours passés ensemble Villa Hélène.
Et pour les cyclistes quel bonheur et quelle fierté d’avoir partagé
ces moments sportifs sur les routes de France !!!