Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

dimanche 2 août 2015

Michel : récit de voyage (16)



Lundi 20 juillet

 À midi nous craquons pour le menu PEREGRINOS à 7€ ; il fait très chaud : nous allons apprécier la paella. Le parcours agréable car ombragé nous a menés à Guernica; l’alberguée n’ouvrira qu’au 1er aout ! Un peu plus loin, nous trouvons un parc avec une fontaine et des bosquets pour planter notre tente, d’autres pèlerins nous ont devancé.
 

Mardi 21 juillet

Journée d’enfer : l’orage gronde, le sol est glissant. En haut du col je suis à l’abri sous un arbre pour attendre Henri ; je retrouve un couple rencontré la veille. Nous avons hâte de nous étendre sur nos matelas : arrivée sans problème du côté de Parrabetza  Au diner, pates bolognaises et pastèque.

Mercredi 22 juillet

Direction Bilbao, petite journée car la météo n’est pas bonne et nos affaires sont mouillées.

A Lezama, nous nous installons sous l’auvent de l’église avec  table et banc de pierre : parfait pour une journée aquarelle et l’eau ne manque pas ! La journée risque d’être longue mais plutôt que de se faire tremper ! Demain bonnes prévisions météo, nous pourrons traverser Bilbao sans encombre.

Langlois et Twist dorment déjà sous le porche de l’église ; 23h, il y a encore des jeux autour de nous , les espagnols se couchent tard ;les réverbères nous éclairent, je tire la toile de tente la lumière s’estompe « coucouche panier »

Jeudi 23 juillet

On arrive à Portugalete juste après Bilbao par le train… 15 km de parcours de sortie de ville voies rapides à travers les banlieues et les zones industrielles, que nous avons tenté de franchir « à la régulière ». A Bilbao les escalators en plein air sont légion.

A l’alberguée douche et diner : petites sardines, fromage, pèches et délicieuse bière au citron, j’ai la recette,  j’en préparerai à la maison ; devant nous le lavomatique avec notre linge sale qui toune tourne tourne…

Aujourd’hui le temps s’est amélioré au cours de la journée avec plein soleil en fin d’après-midi. Sur le chemin une dame a cru reconnaitre son chien décédé depuis peu  en voyant Twist qu’elle a voulu acheter ! Forte émotion pour elle !

A l’alberguée croisé un collègue aquarelliste mais plutôt grand format et dans le rêve et l’émotion.

Demain me précise Henri nous aborderons le chemin côtier et nous longerons la mer un bon moment.

Pas beaucoup de pèlerins français ici beaucoup s’arrêtent à Bilbao.
Constaté que les gares sont  pratiques, accessibles et les trains confortables, pas fait pour nous encourager à la marche ! Mais, nous tenons bon !!!

mercredi 29 juillet 2015

Michel : récit de voyage (15)


Mardi midi la factrice glisse Télérama dans ma boite aux lettres et avec celui-ci 2 lettres d’Espagne : des nouvelles de Michel. L’une est datée du 21 : voici ce qu’il nous raconte :

Jeudi 16 juillet :

Dormi sur la plage de Getaria : au réveil ciel nuageux mais à partir de midi jusqu’au soir le soleil va frapper fort.

On s’organise au fur et à mesure : trouver la place de chaque chose dans le sac, remplir les bouteilles d’eau régulièrement, penser au lavage du linge, discipliner le chien pour qu’il marche à côté de son maitre sans croiser la laisse.

Henri s’arrête régulièrement dans les montées pour souffler ; nous croisons des pèlerins à la recherche tout comme nous des fameuses balises du chemin : flèche  jaune sur fond bleu.

Après le café, dégusté  un grand verre de liqueur de prune avec de la glace et puis une bouteille de cidre.

Au détour d’un chemin, sortie de Langlois pour parer la menace d’une meute de chiens devant nous, « ça lui a permis de se dégourdir les jambes ».

Parcours accidenté mais chemin carrossable ; ce midi, on s’est contenté d’une pomme et d’une orange avec de l’eau pétillante .

Vendredi 17 juillet

Le soleil est plus présent aujourd’hui peut-on craindre le début d’une canicule ? Heureusement, goutons la fraicheur des églises et en plus une petite brume nous a rafraichis.

Un salut aux pèlerins polonais croisés la veille (holla !!)

Parfois en attendant Henri, je peints une petite aquarelle au sommet des collines

Quelle douceur cette pomme à l’ambre : « je pars, laissant ma famille, mes amis… Je vole ».

 Samedi 18 juillet

Nous avons dormi près d’un lavoir à l’abri des arbres ; il a plu dans la nuit : j’écoute le carillon de gouttelettes et me remémore les sensations du jour : senteur du bois coupé, tintement des cloches des vaches dans les prés, fraicheur sur le corps d’une petite brise bienfaisante après quelques kilomètres de marche : que du bonheur…

Langlois me rappelle notre devise : »nous maigrirons ensemble » : pour ce midi tortilla au chorizo. Aujourd’hui conditions météo idéales : soleil voilé, léger vent frais. Les cloches des vaches rythment notre marche et notre méditation, vaches rousses qui nous rappellent les alpages suisses. Montées et descentes se succèdent, dans les montées, Henri fait des arrêts pour reprendre son souffle, je l’attends aux sommets ; dans les descentes c’est l’inverse, je vais moins vite pour ménager mes genoux. Nos chariots sont au top de l’efficacité !

Arrivée à Markina : des nouvelles du Havre : la fraicheur de la mer me manque mais c’est pour bientôt.

 

Dimanche 19 juillet

Départ sous le soleil : pris le chemin le long d’une petite rivière ; un arrêt pour boire le café et recharger l’iPhone

Hier soir, en ville, la fête était démentielle ; ce matin mégots, bouteilles vides  et papiers gras jonchent le sol et des jeunes sont encore attablés aux cafés buvant et fumant  encore  (l’herbe est de la fête !). Nous avons repris notre chemin dans le calme et la verdure : « pèlerin, construis ton chemin comme ta vie, c’est le tien »

Arrivée au monastère de Bolibar à 15 h

L’un des bras de mon chariot s’est cassé : tubes alu pas assez solides. Mac Giver  entre en action : pas de perceuse disponible je raccourcis les 2 bras : on verra bien à l’usage ; Henri y va de son commentaire, Langlois sourit.

 

Lundi 20 juillet

Ce matin messe au monastère (ça peut pas faire de mal) puis  contrôle du chariot sur le chemin tout parait ok

mercredi 22 juillet 2015

Michel : récit de voyage (14)

Ce matin dans ma boite aux lettres une missive venant d'Espagne : la première depuis plus d'un an du pèlerin valeureux qui a repris la route de Compostelle. Sans plus tarder je vous la livre:


12 juillet 2015


         TGV pour Irun : pas facile d’accéder au train et de s’y installer avec mes 2 chariots (le mien et celui destiné à Henri). A l’arrivée, ils sont là, sur le quai, Henri et Twist pour m’accueillir ; un verre de bière pour fêter nos retrouvailles, le montage du chariot d’Henri, un petit essai et hop nous voilà partis à travers la ville pour le camping choisi par Henri: demain, première journée de notre périple : 18 km programmés.

              Le lendemain matin, beau soleil laissant présager une forte chaleur dans la journée : longue marche difficile dans la caillasse avec de nombreuses montées ; arrivée à 16h à Pasai Doniban petit port enclavé dans les collines ; à la tombée de la nuit nous nous installons au bas de l’alberguée  au pied de la cloche de l’église qui sonnent toutes les heures et demi-heures : à peine entendue cette nuit tant nous étions rincés de notre première journée de marche.

          14 juillet

          Ce matin petite traversée en bateau pour atteindre des escaliers qui nous ont laissé un mauvais souvenir l’année dernière  tant la montée était dure: trouvé un autre chemin plus long mais sans marches El viva ! St Sébastien premier bain de mer et douche à gogo ! « Nos slips boxer ne jurent pas à côté des maillots de bains de ces dames »

Twist devra se discipliner lors de la marche avec carriole : c’est pas gagné . Quant à mon bâton Langlois, il se prélasse sur mon chariot en regardant le ciel : que du bon pour lui.

15 juillet

Passé la nuit sous la tente sur une place de village : un peu bruyant mais confortable. Ce matin ciel couvert mais pas de fraicheur ; capuccino et banane au petit déj puis démarrage de la marche, direction Orio : « Lève-toi le matin, le chemin tu trouveras l’après-midi » . Nous empruntons la voie romaine : dur dur pour nos chariots mais pour la beauté du paysage, ça vaut le détour . A 14h le soleil commence à cogner fort : demain nous partirons au plus tard à 6h30 pour faire un max de chemin à la « fraicheur » du matin…

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