Au courrier aujourd’hui, mêmes petits feuillets (cinq à nouveau) écrits
recto/verso, et quelques photos, par mail.
Accueil chaleureux du père de Caroline, 87 ans qui reste bon
connaisseur de vin. Je confirme ses dires: un verre de vin midi et soir,
chaque jour, ça conserve ! Et de plus, comme d’autre joue du piano, lui, c’est
aussi debout qu’il regarde la télé ! Enfin, conseil d’un professionnel,
les médicaments sont à consommer le moins possible.
Ce matin, je quitte le logis sur la pointe des pieds, mon hôte fait la grasse mat. Au départ, quelques difficultés à trouver le GR ... pas grave, il fait beau. Mais à midi, le GR se transforme en bourbier, le chemin qui a du être utilisé pour évacuer des arbres abattus est défoncé: je sors éreinté de ce merdier pas possible et , en plus, en manque d’eau: j’arrête une voiture : on me renseigne ; comme d’habitude, les gens n’évaluent pas bien les distances pour le marcheur.
La journée se termine plus agréablement par la rencontre
d’un couple de « tandémistes » : 70 ans et en super forme. Ils
me réconfortent et m’informent que je suis à 4 km de ma destination : Assé
le Boisne, petite commune de la Sarthe ; lorsque j’y arrive, je constate
que l’épicerie est fermée ... mais j’avais prévu. Il est 17h40, tout est
Ok sous la tente. Je dois attendre que la pluie cesse pour chauffer ma
gamelle. Ce soir, ce sera lentilles saucisses, si le temps le permet.
Il y a eu du givre au petit matin et le ciel a été clair
toute la journée. J’avance bien, malgré ma cloque « monstrueuse »,
qui ne disparaît pas, là où elle est placée.
Je rencontre des taverniers : ils me parlent du voyage
mais pour payer leur coup : zéro.
Je profite de cette attente pour faire un petit bilan du
matériel :
-
Duvet : bien, la difficulté étant de
remonter le rabat sur les épaules ; une fois installé, il ne faut pas
avoir envie de pisser, sinon tout est à reprendre.
-
Réchauffeur : bien ; il permet de
prendre un repas chaud... s’il n’y a rien à l’horizon. Un repas par jour, sinon
fruits biscuits ou ce que je trouve ; pour le matin et le soir, un litre
de jus de fruit.
-
Matelas « thermarest » : super,
quand on a trouvé le sens pour l’installer
-
Sac à dos : bien pratique, grâce à ses
nombreuses poches
-
Lingettes : bien pour se laver
-
Cagoule du soir : bien pour tenir au chaud
le haut de la tête.
-
Gants : bien ; et dire que ne voulais
pas les prendre !! Merci Elisabeth !
-
La Gourde de Jean-Marie : bien ... ça fait
pèlerin
-
...
Mais... Il arrête de pleuvoir, j’ai faim, je vous quitte...
A demain
Le moment est venu de se poser la question : comment
vit-on ces longues heures de marche ?
Au début de la journée, on peut admirer le paysage , lors
des premiers kilomètres ; puis après, l’échauffement des pieds se fait
sentir, alors on ralentit, on s’appuie un peu plus sur la canne , on pense à
une ou deux personnes en particulier, pendant une heure ou deux. A 11h ou midi,
on prend un rafraîchissement et on mange un fruit : à partir de ce moment,
si on s’arrête l’echauffement des pieds est bien présent et si on continue c’est
de plus en plus doucement ; le déséquilibre augmente, alors il faut le compenser,
c’est plus dur. A 16h 16h30 au plus tard l’étape doit être bouclée et les
gestes pour préparer sa nuit de sommeil, on doit les faire dans la foulée (si j’ose
dire). Si on dort à l’hotel, pas de problème ; sinon monter la tente, c’est
plus dur ; ensuite quelques gestes plus rapides : soins des pieds,
toilette et pipi : alors, une fois allongé c’est fini : la grande
détente des jambes commence : d’abord des spasmes de douleur puis petit à
petit, les pieds refroidissent et la paralysie disparaît. Le lendemain (jusqu’à
présent), je peux repartir...Alors
Réparation
de ma sacoche à cartes ; j’ai toujours aimé coudre !
On attend la suite chaque fois avec impatience.
RépondreSupprimerMaryvonne
J'aime bien aussi la communication par SMS, mais ici on a plus de détails ! La 1ère marque, où se trouve t-elle ?
RépondreSupprimerBonne continuation ! Michèle - la flûtiste de Fécamp
bon courage a Michel et merci pour ce récit étonnant nous attendons la suite avec émotion Catherine et Didier les voisins du Havre
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