Savigne l’Eveque : arrivé chez Joël et son épouse qui
me proposent une place dans leur jardin, mettent leur salle de douche à
disposition et me transportent pour faire mes courses. Mes amis me présentent
leur fils : une armoire à glace; avec lui pas de problème de
relationnel !
Il a fait chaud aujourd’hui : port du chapeau
obligatoire ! Je me suis arrêté
trois fois pour boire un café . Beau paysage de la Sarthe. Dommage que nos
campagnes soient aussi désertes. Ce matin, deux braves dames , d’un âge
certain, m’ont raconté leurs marches passées, un vent de nostalgie a
soufflé : un encouragement pour moi.
Derrière les barrières, les petits chiens, comme les gros,
ont la causette agressive ; je serre un peu plus fort le bonhomme sculpté
en haut de mon bâton de marche, celui qui rythme mon pas et qui me donne
courage ; d’ailleurs, l’extrémité de mon bâton commence à s’user tout
comme le talon de ma chaussure droite, signe d’une relative claudication.
Pensée du jour : « pour réduire nos dépenses, ne
prenons qu’un seul repas par jour ! »
Ce midi, jour d’élections oblige : oeuf cocotte,
rognons rosés, mousse choco, un litre d’eau... Ce soir, une pomme.
A méditer : « il n’est guère d’obstacle qu’on ne
puisse surmonter avec de la persévérance »
Demain , j’expérimenterai le nouvel itinéraire fourni
par mon ami randonneur rencontré sur le
chemin.
Super ce chemin, très bien balisé par la coquille . Le
matin, au départ, petite pluie fine , déjà présente toute la nuit et qui
continue de tomber jusqu’à midi. Mais il ne fait pas froid . Sur cette route, les gens connaissent les
gars du voyage comme moi : une brave dame me propose un petit cake
chocolat et noisette ; je l’embrasse pour la remercier. A midi, en forêt,
petite pause détente ; le soleil perce les nuages. Je téléphone au gîte du
pèlerin de Marigné-Laille ; on me dit que le gîte se trouve au camping
communal et que je peux l’utiliser ; son responsable me rencontrera
dans la soirée . C’est une bonne chose que d’être assuré d’avoir un point
de chute à l’étape suivante ... quoiqu'on en dise ! Et surtout par temps de pluie (dit-il
pour se justifier).
Il est 15h40 , me voici attablé devant une grenadine à l’eau
en attendant l’ouverture de l’épicerie et mon installation au gîte du camping.
Le village de Marigné-Laillé parait désert à cette heure ; je remarque une
architecture assez bourgeoise, preuve d’une opulence passée.
Je viens d’oter chaussures et chaussettes et mes pieds, au
soleil, « reprennent du poil de la bête » ; quelques
contractures, tout de même, sur les orteils et sous la voute plantaire ;
Je pense à mes amis en séance peinture et à mes collèges au boulot avec les
zozos ; allez ! je préfère être à ma place.
Gîte super sympa pour douze personnes, bonne douche, bon
lavage... et tout ça pour 9.60 € ... Au dîner lentilles et tranche de rôti de
porc puis ananas en boite avec tisane ; j’écoute les infos :
remaniement : Valse en tête : je me dis : dommage que le travail
ne puisse être délocalisé à Marigné-Laillé, parce qu’ici beaux logements et
qualité de vie sont au rendez-vous.
Au repas, il y avait un bonus offert : un morceau de
saucisson sec... A demain !
Chaude journée, aujourd’hui ; en milieu de parcours,
j’ai eu du mal à trouver la bonne route ; alors, je me suis rabattu sur la
nationale, moins agréable. A midi déjeuner dans un petit routier :
crudités, steak de cheval, macédoine de fruits.
Trouver un point de chute au
Château du Loir s’est avéré bien difficile : belles maisons, beaux jardins
, mais ces dames sont sourdes à mes arguments : pèlerinage, acte chrétien,
fatigue...Rien n’y a fait ! j’ai sonné à la porte d’une trentaine de
maison pour demander l’hospitalité ("le Seigneur a cogné à tes volets, ami, ami,
et toi tu dormais!") . Au moment où j’allais me résoudre à chercher un
hôtel, malgré le beau temps, un garagiste m’indique une école de musique (comme
celle qui existait au Havre au bas du tunnel Jener) ; je frappe à la
porte, on m’ouvre, on m’accepte dans le parc mais du bout des lèvres : car
dans ces cas là, difficile de contacter le responsable ; finalement, nuit
sous tente prévue pour le moment... mais il n’est que 17h30.
Merci au pèlerin et à celui qui fait suivre!
RépondreSupprimerC'est sympa d'avoir des nouvelles au gré des rencontres.
daniel