Au départ de la randonnée, Catherine et Christian, les organisateurs du jour, nous ont prévenus : la première côte du circuit est particulièrement raide et l'emprunter pour des marcheurs handicapés ou trop fatigués peut s'avérer très difficile, voire dangereux: alors, pour éviter ce risque, un raccourci est prévu pour eux et Christian les accompagnera pour les "mener à bon port": d'avance, merci Christian !
C'est ainsi que nous nous retrouvons à quatre (trois charmantes dames et moi-même) pour suivre Christian, notre guide (juste pour la rando) et ainsi rejoindre "la voie verte" par des chemins sécurisés.
Nous empruntons, pour commencer, un sentier pentu, un peu boueux, mais sans difficulté et débouchons, en haut, sur une voie goudronnée;
Christian tourne à droite et nous continuons notre marche à travers la campagne jusqu'à un croisement : alors ! A droite ? ou à gauche ? : les avis divergent, Christian consulte sa carte puis interroge un habitant que nous venons juste de croiser: "Messieurs-dames, il vous faut rebrousser chemin et redescendre".
A ce moment, le soleil perce les nuages et sa chaleur nous apaise ; une luminosité nouvelle éclaire le chemin; les champs, les arbres qui nous entourent, nous apparaissent différents et plus beaux encore qu'à aller: revenir sur nos pas est un enchantement.
Tout à coup, nous repérons un chemin à droite : "la voie verte n'est pas loin, c'est sur !" affirme Christian:
nous nous y précipitons et marchons à travers la forêt : la végétation se densifie au fur et à mesure que nous avançons; et bientôt le sentier disparait dans la broussaille : un cul de sac !
Christian consulte sa carte, personne pour nous renseigner, l'inquiétude perce en chacun de nous:
rebrousser chemin, c'est la seule solution et c'est ce que nous faisons, certains de retrouver la voie goudronnée que nous avions quittée par erreur.
Voilà qui nous rassure et nous fait gouter au plaisir de parcourir à nouveau cette belle forêt : ce sentiment presque joyeux dure juste le temps d'atteindre la voie goudronnée.
Nous y cheminons jusqu'à apercevoir à gauche le sentier pentu que nous avions emprunté au début.Et tout à coup, une certitude : en continuant par cette voie goudronnée, nous rejoindrons rapidement la fameuse "voie verte".
Et c'est ce qu'il advient !!!
Notre joie est grande quand nous l'atteignons et nous prenons, alors, un peu de temps pour nous reposer, tout en dégustant quelques succulents gâteaux que nous proposent ces dames ;
Il suffisait donc, au débouché du sentier pentu, de tourner à gauche dans la voie goudronnée et non pas à droite, comme l'a fait notre guide et ami Christian :
une erreur ??? Pas sur ! En nous menant sur ces beaux chemins de campagne, n'a-t-il point voulu nous en faire découvrir leur splendeur, à l'aller comme au retour ?
Alors, pour cela et dans tous les cas, qu'il en soit grandement remercié !
Et aussi, merci Catherine : car, lorsque le groupe principal des marcheurs courageux nous a rejoint, c'est elle qui nous a ramenés jusqu'à la mairie de St-André d'Hébertot, point de départ de la rando du matin.
Sitôt arrivés, on sort les pique-nique des voitures garées sur le petit parking et on les déguste sous le porche du bâtiment, assis sur les marches d'accès ou adossés aux portes d'entrée.
Quelle belle balade, quelles belles rencontres nous avons faites ce dimanche de printemps :
La nature, les paysages, les édifices, châteaux, églises, masures, même les cimetières, nous ont enchantés.
Et que dire de nos regards échangés avec les chevaux, les vaches, les moutons, les agneaux qui courent dans les prés : quelle communion, quel ravissement, quelles émotions ;
moments inoubliables d'une matinée de rêve :
Merci Catherine et Christian !!
(NDLR: non c'est pas eux sur la photo)
