Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

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mardi 15 septembre 2015

Michel : récit de voyage (fin)


Michel: récit de voyage (24)



Mercredi 26 aout

Après une nuit troublée par quelques problèmes digestifs, ce matin reprise de notre marche. En avance sur Henri qui peine en montée et dans les faux plats, j’en profite pour partager un café avec une jeune française.

La Galice est belle : nous traversons des hamaux par des chemins empierrés dans la campagne très « années 60 »

Jeudi 27 aout

Ce soir, passé le dernier col avant Santiago, nous voilà à Mélide où se rejoignent camino frances et camino primitivo. Beaucoup plus de pèlerins sur le Frances et plus d’Alberguées pour accueillir tout le monde. Encore 2 ou 3 étapes et nous auront bouclé l’aventure.

Henri m’offre à manger : poulpes et vin blanc ; un peu dur à macher le poulpe !

Nous camperons sur les hauteurs de Melide ; c’et mieux que l’Alberguée !

Vendredi 28 aout

Départ sous la pluie ; les pèlerins et touristes sont très nombreux.

A l’arrivée au refuge de Ribadisoda Baxo je plante ma tente près d’une rivière.

Samedi 29 aout

Sur le chemin de plus en plus de monde, pas beaucoup de français.

Ce soir il nous restera 10 km pour atteindre Santiago ! Je pense à la famille, aux amis, aux retrouvailles ; il me semble que cela fait une éternité que je suis parti sur le chemin.

J’ai perdu Henri, il a pris la route et moi le camino

Me voilà à Lavacolla, l’endroit où les pèlerins se lavaient les fesses

pour se présenter à Saint Jacques. Je m’installe sur la pelouse place de l’église

Dimanche 30 aout

Après 3 heures de marche j’arrive à St Jacques : messe dans la cathédrale : l’encensoir est propulsé très haut.

Puis je déambule dans la ville et je me renseigne pour mon retour...

Miclel: récit de voyage (23)



20 aout

Après une nuit de ronflements je suis réveillé à 5h30 par les pèlerins pressés de quitter l’Albergée pour être les premiers à la suivante. Départ à 7h pour Grandas de Salime et son barrage : 15km de descente facile à 5km/h dans les nuages et la brume

21 aout

Aujourd’hui nous entrons en Galice pays de la musique celtique, après une montée jusqu’au col à 1030 m d’altitude. La descente nous mène à à O Padron . Je décide de monter ma tente dans le jardin de l’alberguée, il fait chaud et à l’intérieur les lits me paraissent bien serrés.

Sur le chemin j’ai noué de nouvelles relations : un américain, un suédois, un belge (une fois, encore) ; on ne s’ennuie pas sur le chemin !

22 aout

Matin brumeux comme tous les jours, temps ensoleillé et chaud en journée et une petite brise d’ouest pour rafraîchir.

Départ 7h30 ; pose à 10h. L’après midi montées et descentes se succèdent : dur sous le soleil

A l’arrivée l’alberguée est pleine ! heureusement une salle de sport est dispo pour nous protéger de l’orage qui éclate en fin de journée

23 aout

Il pleut, il mouille, c’est la peche à la grenouille ! une étape de 30 km jusqu’à Lago, c’est beaucoup pour moi ; on me dit que le chemin n’est pas boueux , alors j’y vais à mon rythme : ça passe ! A l’arrivée, à l’alberguée de Lago, je suis trempé.

Je me rends à la cathédrale et j’assiste à la messe ; à la sortie une surprise m’attend : Henri et Twist sont là, devant moi. Henri a pris le train parfois lorsque la marche lui était trop difficile. Nous décidons de finir ensemble le parcours au rythme d’Henri. Twist et Langlois se sont retrouvés et ils ne cachent pas leur joie !

24 aout

Une petite étape aujourd’hui jusquà Santa Eulalia de Boveda près de laquelle nous découvrons de superbes fresques néolithiques.

Nous campons dans le jardin d’une ferme à l’abri des pommiers : les nuits deviennent fraiches : pour me protéger du froid je mets un caleçon sur ma tête !

Mardi 25 aout

Après visite de la cité, nous reprenons la route. En guise de petit déjeuner, des mures.

Sur la route maintenant des bornes nous indiquent la distance jusqu’ à Santiago : moins de 80 km !!!

jeudi 10 septembre 2015

Michel: récit de voyage (22)



Dimanche 16 aout

Arrivée à Tineo sous un ciel couvert  mais il fait doux : à l’horizon, se dessine la montagne : la Galice, bientôt. Traversé les villages typiques, longé les prés dans lesquels se cotoient vaches, veaux, chèvres, moutons et chiens de berger.

Lundi 17 aout

Départ de Tineo pour Borres où nous arrivons à 14h après 18 km de marche. Partis avec un jeune français du midi qui nous a rapidement distancés. Quelques mures dégustées au fil du chemin.

Adieu Claude qui, lui, accélère le rythme, alors que moi,  pour ménager mes genoux,  décide de faire cette étape de 27 km en 2 jours.

Un échange avec un couple de français  sur les bienfaits des anti-inflammatoires  pour les genoux endoloris.

Mardi 18 aout

Quitté tôt ce matin l’alberguée avec une certaine mélancolie : un brouillard à couper au couteau nous entoure nous percevons mieux les odeurs du foin et du bétail qui flottent autour de nous.

Je choisis prudemment de parcourir la distance de 18 km : à 14h,  je suis le premier  à pousser la porte de l’alberguée ; une petite bière et une bonne douche pour me réconforter et puis le courrier et quelques aquarelles pour occuper sereinement mon après-midi.

Mercredi 19 aout

Nous n’étions que 2 à loger dans l’alberguée . Ce matin encore du brouillard dense jusqu’à midi, puis plein soleil l’après-midi.

Langlois a décidé de prendre la route, plus sure par temps de brouillard ; pas de problème, la route est peu fréquentée et les pèlerins peu nombreux .

Nous passons le point le plus haut de notre voyage 1200m et nous voilà à Bertucedo au terme de cette étape.

 


 



samedi 22 août 2015

Michel: récit de voyage (21)



Mardi 11 aout

Commençons ce chapitre par une élégante maxime de notre ami belge : « c’est le cul qui repose les jambes ».

Aujourd’hui, temps couvert mais sans pluie ; nous traversons de très beaux villages ; au détour du chemin rencontre d’un jeune aquarelliste et j’échange avec lui  savoir-faire et procédés techniques : la journée est ainsi passée plus vite sur la route du primitivo que nous empruntons,  réputée plus difficile : les pèlerins y sont moins nombreux.

Après les 17 km parcourus aujourd’hui sans forcer, je suis attablé au café : je regarde des joueurs de cartes ; le petit blanc me tourne un peu la tête : vite allons faire les courses au mercato, sinon…

Mercredi 12 aout

Chaleur torride à Oviedo où nous restons aujourd’hui

Sardines grillées au menu de l’alberguée

Encore un mot d’esprit de mon ami belge : « que fait le coq perché sur un tas de fumier ? Il remercie Dieu de ne pas avoir mis de culotte au cul des poules ! »

Jeudi 13 aout

Quelque peine à quitter Oviedo où nous assistons à la messe dans la cathédrale. Nous rencontrons Gabriel un jeune homme tailleur de pierres ; Claude le retrouve sur le chemin et nous entamons le primitivo  sous la pluie et se succèdent  alors montées et descentes sur 18 km. Beaucoup de pèlerins démarrent le pèlerinage à partir d’Oviedo alors il y a beaucoup de monde dans l’alberguée : nous saluons une mère de famille avec ses 2 enfants d’à peine 10 ans

Gabriel et moi, nous installons sous tente. Bonne nuit !

Vendredi 14 aout

Bonne journée de marche. A l’alberguée de villapanada plutôt sympa, pas de français, que des italiens !: je réalise une aquarelle de ce site remarquable.

Samedi 15 aout

J’ai changé ma méthode portage : dans les côtes qui deviennent plus pentues,  je mets le chariot devant moi pour le pousser, c’est plus facile me semble-t-il.

Sur le chemin, nous picorons mûres et prunes délicieuses ; une femme me croyant affamé, me propose du pain et une boite de thon ; pour ne pas la décevoir je me force à manger ; Claude y va de son commentaire sur l’élevage des basses cours !

Arrivée à Salas belle ville ancienne

lundi 17 août 2015

Michel: récit de voyage (20)



Mercredi 5 aout

Henri a mal dormi, notre position en bordure de voie ferrée n’était pas des plus confortables ; il a besoin de récupérer, il souhaite ralentir pour réfléchir et prendre la décision soit de continuer le chemin, soit de s’arrêter là ; il me demande de poursuivre sans lui sur une ou deux étapes.

Je pars donc seul direction Lanes.

On n’est jamais seul sur le chemin : à mi- étape, à l’approche d’une alberguée , une jeune française me vante les bienfaits du lieu : le gite et le couvert pour 15€ repas du soir et petit déj compris: je vais en profiter pour laver mon linge et sécher la tente.

Un pèlerin m’informe avoir vu Henri en chemin sur la route d’Unquera, Alors ? On verra demain .

Jeudi 6 aout

Ambiance typique dans l’alberguée : les pèlerins forment une communauté, même s’ils ne marchent pas ensemble : chacun échange son expérience, parle de ses peines et de ses joies, de sa vie parfois. Une jeune française me confie sa difficulté pour trouver un emploi malgré 5 ans d’études supérieures ; chacun occupe son temps libre disponible pour écrire son journal, consulter ses mails, soigner ses bobos surtout aux pieds, laver son linge ; c’est ce que je fais et après je m’octroie une délicieuse bière lemon.

Le linge sèche sur les étendages devant nous et la question se pose alors : à qui ce slip, à qui ce T-shirt, à qui cette chemise ?

Henri quitte-il l’aventure ? J’attends des nouvelles dans la journée ; me voilà arrivé dans un petit camping à Celorio sur l’océan: de très belles plages, enclavées mais facilement accessibles ; je prévois quelques victuailles pour ce soir fromage pain et complément laitage et de la tisane parce que la bière lemon, ça tape dur !

Finalement, une instit espagnole qui parle français m’offre l’hospitalité pour le souper : salade de tomates, omelette, fromage prunes délicieuses. Je me couche à 23h après un petit coup de rhum à la lumière du camping-car

Vendredi 7 aout

Henri a abandonné, je continue donc seul sous une petite bruine rafraichissante. Quant à moi, je suis en pleine forme genoux, jambes tout est parfait ; juste un petit échauffement au niveau de l’orteil gauche …Alors

D’autres rencontres en perspective

Le paysage change, devient plus montagneux ; on voit des vaches partout

L’alberguée dans laquelle je vais passer la nuit est une ancienne ferme typique de la région. Je partage mon repas avec un belge de mon âge, un rigolard reconnu un peu partout, avec un bâton de marche un peu spécial. Il me parle de son opération  pour traiter son obésité

Samedi 8 aout

C’est sous le soleil que je quitte l’’alberguée pour rejoindre Ribadescella accompagné par Claude le belge, une étape de 13km seulement. Samedi de fête dans la ville ou plutôt de beuverie d’après ce qu’on constate ! Nous nous en éloignons pour passer la nuit au calme, à San Esteban de Leces : nous posons la tente sur une belle place derrière l’église l’alberguée nous refuse la douche, complet : la toilette se fera au robinet du cimetière. Une jeune polonaise a monté sa tente à côté de la mienne; elle voyage avec très peu d’argent, mais nous sentons sa détermination, retour en Pologne prévu en stop (pas de raison d’avoir peur dit-elle).
 

Dimanche 9 aout

Bonne nuit ponctuée régulièrement par la cloche de l’église et au réveil concert du coq électronique du téléphone de Claude le belge (et on se dit écolo !).

Nous traversons des paysages variés sous un chaud soleil ; un peu inquiet quant au ravitaillement le dimanche. Nous sommes arrivés à Sebrayo petit hameau dans lequel se trouve une alberguée ; nous plantons la tente à côté. Pour le ravitaillement une épicerie ambulante doit arriver à l’alberguée : nous voilà sauvés ! Et pour nous réconforter, une bonne douche !

Phrase du jour : »ce n’est pas toi qui fait le chemin, c’est le chemin  qui vient à toi»

Lundi 10 aout

Un hollandais demande au belge : « tu devrais mettre des chaussettes sous tes sandales » Et lui de répondre « non, avec des chaussettes, les pieds sont aveugles ! »

Belles journée de marche : 17 km à travers un décor champêtre avec et au loin la mer toute bleue ; un chemin fait de montées et de descentes qui aurait bien plu aux Croquenots.

Nous arrivons au monastère de San Salvador de Valdedios , situé à peu près à 35 km d’Oviedo; l’épicerie est fermé, une bonne raison de se faire un petit resto ce soir.

 

jeudi 13 août 2015

Michel: récit de voyage (19)




Samedi 1er  août

A l’alberguée rencontré une américaine tout sourire, même un peu trop… Et une française enseignante en LEP qui m’a rappelé le bon vieux temps.

Ce matin, nous prenons le train sur 2 km pour franchir une rivière : c’est le seul chemin possible. Ensuite nous traversons une belle région vallonnée, la Cantabrie : ça monte et ça descend, mais pas trop de problèmes pour Henri : une belle journée de marche !

Ce soir, c’est chouette, nous retrouverons nos tentes : nous nous installons au camping de Santilla del Mar, une bien belle ville ! Au diner c’est spaghettis tomate et, pour dessert,  je cherche en vain une glace… dur dur !!! Et en plus je me suis raboté le pied sur un piquet de tente, je venais de dire du mal de ma belle-mère, certains vont sourire, d’autres vont faire la gueule…Bonne nuit.

Dimanche 2 août

La  région est une région de cidre : pour le déguster un rituel particulier : on lève la bouteille en bout de bras et on verse le cidre dans un verre  tenu dans l’autre main  le plus bas possible; il faut viser juste, sinon c’est l’hilarité générale ; ça doit permettre de libérer les gaz ou d’aérer le cidre.

Très chaude journée aujourd’hui ; toute la journée, Henri et moi avons recherché l’ombre, comme toute la troupe des pelegrinos ; nous arrivons à Comillas au coucher du soleil.

Lundi 3 aout

Réveil à 9h, bien dormi. Les pèlerins défilent devant notre tente. La journée s’annonce encore belle.

A midi Bocadillo pour Henri (omelette avec purée de pommes de terre dans un morceau de pain) pas pour moi qui entame ma 3ème semaine de régime : eau gazeuse 2 gros biscuits et 1 pomme ; ce soir une orange.

Mardi 4 aout

Après une bonne nuit sous la tente et un décrassage grâce à l’eau du cimetière, départ sous la pluie.

A 10 h un petit arrêt  pour manger un Bocadillo pour la journée

En traversant un village, nous croisons des enfants jouant à un jeu de quilles (bollo plagia)

Ce soir, nous tombons sur un nœud autoroutier : c’est l’enfer !!! Henri, de colère, s’envoie deux pizzas vite fait bien fait ! Ca calme. Où dormir ce soir ?  Un abri le long d’une voie ferrée pourrait faire l’affaire : vue magnifique garantie !!!
 

Pensée du jour ; « regarde un pèlerin (citron) passer, tu verras s’il est pressé ! »

dimanche 9 août 2015

Michel: récit de voyage (18)




Mardi 27 juillet

Sans doute pas beaucoup de km aujourd’hui : plage, bain, douche…et réparation des sandales d’Henri chez le cordonnier, séchage de la tente et du linge ; va falloir aussi que je pense à me raser, un coup de propre c’est mieux.

Nous marchons sur un chemin très difficile pour nos charriots puis sur une plage nous  avons attendu que la marée descende pour rouler sur le sable dur ; le soleil baisse et éclaire les rochers luisants que la marée découvre.

Nous nous installons pour la nuit dans un magnifique parc propre et ombragé.

Mercredi 28 juillet

Courte nuit car réveillés par des fêtards peu respectueux de notre sommeil. A 7h30 nous plions nos tentes et la pluie commence à tomber. Henri décide de rester sur place moi je prends la route pour rejoindre Ernestot :nous nous retrouverons à l’alberguée où j’arrive à 14 h.

Le repas avalé, j’attends Henri et Twist : soudain sortant du brouillard de pluie, les voilà : »la carette est dans le fossé ! » annonce-t-il ; une fois calmé, séché et rassasié il explique : le bras s’est cassé, j’ai trop tendu le sandow.

Une bonne soirée au sec partagée avec des pèlerins français, linge lavé et séché en machine, un bon diner avec vin à volonté, les esprits s’échauffent et chacun y va  de son anecdote

Jeudi 30 juillet

Quelques ronflements plus tard et après le petit déjeuner, nous partons récupérer le chariot d’Henri pour réparation (3km aller, 3 km retour !) ; en moins d’une heure en utilisant un fer trouvé sur place, le chariot est réparé ! Miracle ou coup de cul ?

Nous repartons pour 10 bornes direction Santander et finalement nous marchons 20km jusqu’à Sono. En râlant quant aux conditions d’installation et sur l’insistance d’Henri, nous nous installons sous l’abri de départ du bateau moi sous ma tente, Henri sur un banc enveloppé dans sa toile ; finalement c’est Henri qui avait raison car l’orage a éclaté au petit matin.

Pensée du jour : « nul doute ne doit t’enchainer, observe le jour, médite et marche »

Vendredi 31 juillet

Sur le bateau nous amenant à Santander : pas de tourisme dans la ville juste une visite de la cathédrale et un kebab avalé rapidement. Compte tenu des circonstances  (sortie de ville difficile, autoroutes qu’on ne peut traverser et mauvais temps), nous décidons de prendre le train jusqu’à Boo de Pielagos distante de 14km de la ville

A la sortie de la gare nous tombons sur l’alberguée (chiens acceptés) 12€ pour la nuit et le petit déjeuner. Twist et Langlois se font de nouveaux amis. C’est chouette l’Alberguée quand il pleut !

Depuis le début nous ne sommes pas  très gâtés par le temps : souvent mouillés et nos vêtements aussi ; mais l’aventure c’est l’aventure ! et les difficultés et les désagréments  nous font apprécier d’autant plus les bons moments et les beaux paysages traversés.
 

lundi 3 août 2015

Michel : récit de voyage (17)


Vendredi 24 juillet

Perdu mon chapeau ce matin, trop la flemme de le chercher .
Sur le chemin rencontré des jeunes qui  cassent la croute et nous proposent un coup de vin ; je suis prêt de leur dire que j’entame ma deuxième semaine de régime

Twist et Langlois se font admirer par les uns et par les autres, au hasard des rencontres, Twist pour son courage et Langlois pour son originalité et sa parure

Nous descendons vers la mer et, ayant atteint le rivage, je m’attable et j’attends Henri pour prendre un bain salvateur avant d’attaquer la deuxième partie du parcours prévu aujourd’hui.

Nous arrivons à l’alberguée , pas de possibilité de monter la tente ici ; l’église est fermée.

L’orage menace : alors pas le choix : on monte les tentes, on casse-croute sans cuisiner et hop tous au lit y compris Langlois ;  demain on prévoit 23 km on verra bien.

Samedi  25 juillet

Après la pluie de cette nuit, ce matin grand soleil direction Castro Urdiales pas mal de marches parait-il !

J’arrive à Castro Urdiales avant Henri ; sans le vouloir, nous n’avons pas pris la même route ; le chemin du bord de mer emprunté par Henri est bien meilleur. Je profite de cette attente pour dessiner un peu.

Nous nous installons pour la nuit en surplomb de la ville et de la mer

Dimanche 26 juillet

Avant le départ un jeune nous propose un vrai, un bon café et nous voilà d’attaque pour une bonne et belle journée de marche.

Et c’est une journée  de canicule, ponctuée de nombreuses poses bistrot ; et si Henri n’a pas réclamé la gourde 20 fois… !  A 2km de Magdalena, notre destination du jour, nous attendons la fraicheur du soir, moi devant ice-tea et Henri devant un thé chaud !

Une douche dans un accueil pèlerin mais l’enfilade de lits ne nous incite pas à rester pour la nuit. Nous monterons donc les tentes. Au détour d’une fête équestre, on nous offre une tranche de lard : de quoi compléter notre frugal repas.

Pour la nuit nous avons pu nous installer sous le préau d’une école bien au sec, heureusement car il a plu fortement dans la soirée

Lundi 27 juillet

Reparti ce matin et halte à Lieudo : une allemande 60attire notre attention elle parle français, Henri la baratine un max !

Pas possible de camper a l’alberguée alors nous décidons de poursuivre jusqu’à Laredo où j’invite Henri pour un repas « tapas et vin blanc »

On monte la tente à 21h le long de la plage : un peu de musique rythme anglais et puissance maxi !

Mardi 28 juillet

Ce matin, grand soleil ; nous allons nous offrir la traversée d’un bras de mer en bateau, une mini croisière en quelque sorte

dimanche 2 août 2015

Michel : récit de voyage (16)



Lundi 20 juillet

 À midi nous craquons pour le menu PEREGRINOS à 7€ ; il fait très chaud : nous allons apprécier la paella. Le parcours agréable car ombragé nous a menés à Guernica; l’alberguée n’ouvrira qu’au 1er aout ! Un peu plus loin, nous trouvons un parc avec une fontaine et des bosquets pour planter notre tente, d’autres pèlerins nous ont devancé.
 

Mardi 21 juillet

Journée d’enfer : l’orage gronde, le sol est glissant. En haut du col je suis à l’abri sous un arbre pour attendre Henri ; je retrouve un couple rencontré la veille. Nous avons hâte de nous étendre sur nos matelas : arrivée sans problème du côté de Parrabetza  Au diner, pates bolognaises et pastèque.

Mercredi 22 juillet

Direction Bilbao, petite journée car la météo n’est pas bonne et nos affaires sont mouillées.

A Lezama, nous nous installons sous l’auvent de l’église avec  table et banc de pierre : parfait pour une journée aquarelle et l’eau ne manque pas ! La journée risque d’être longue mais plutôt que de se faire tremper ! Demain bonnes prévisions météo, nous pourrons traverser Bilbao sans encombre.

Langlois et Twist dorment déjà sous le porche de l’église ; 23h, il y a encore des jeux autour de nous , les espagnols se couchent tard ;les réverbères nous éclairent, je tire la toile de tente la lumière s’estompe « coucouche panier »

Jeudi 23 juillet

On arrive à Portugalete juste après Bilbao par le train… 15 km de parcours de sortie de ville voies rapides à travers les banlieues et les zones industrielles, que nous avons tenté de franchir « à la régulière ». A Bilbao les escalators en plein air sont légion.

A l’alberguée douche et diner : petites sardines, fromage, pèches et délicieuse bière au citron, j’ai la recette,  j’en préparerai à la maison ; devant nous le lavomatique avec notre linge sale qui toune tourne tourne…

Aujourd’hui le temps s’est amélioré au cours de la journée avec plein soleil en fin d’après-midi. Sur le chemin une dame a cru reconnaitre son chien décédé depuis peu  en voyant Twist qu’elle a voulu acheter ! Forte émotion pour elle !

A l’alberguée croisé un collègue aquarelliste mais plutôt grand format et dans le rêve et l’émotion.

Demain me précise Henri nous aborderons le chemin côtier et nous longerons la mer un bon moment.

Pas beaucoup de pèlerins français ici beaucoup s’arrêtent à Bilbao.
Constaté que les gares sont  pratiques, accessibles et les trains confortables, pas fait pour nous encourager à la marche ! Mais, nous tenons bon !!!

mercredi 29 juillet 2015

Michel : récit de voyage (15)


Mardi midi la factrice glisse Télérama dans ma boite aux lettres et avec celui-ci 2 lettres d’Espagne : des nouvelles de Michel. L’une est datée du 21 : voici ce qu’il nous raconte :

Jeudi 16 juillet :

Dormi sur la plage de Getaria : au réveil ciel nuageux mais à partir de midi jusqu’au soir le soleil va frapper fort.

On s’organise au fur et à mesure : trouver la place de chaque chose dans le sac, remplir les bouteilles d’eau régulièrement, penser au lavage du linge, discipliner le chien pour qu’il marche à côté de son maitre sans croiser la laisse.

Henri s’arrête régulièrement dans les montées pour souffler ; nous croisons des pèlerins à la recherche tout comme nous des fameuses balises du chemin : flèche  jaune sur fond bleu.

Après le café, dégusté  un grand verre de liqueur de prune avec de la glace et puis une bouteille de cidre.

Au détour d’un chemin, sortie de Langlois pour parer la menace d’une meute de chiens devant nous, « ça lui a permis de se dégourdir les jambes ».

Parcours accidenté mais chemin carrossable ; ce midi, on s’est contenté d’une pomme et d’une orange avec de l’eau pétillante .

Vendredi 17 juillet

Le soleil est plus présent aujourd’hui peut-on craindre le début d’une canicule ? Heureusement, goutons la fraicheur des églises et en plus une petite brume nous a rafraichis.

Un salut aux pèlerins polonais croisés la veille (holla !!)

Parfois en attendant Henri, je peints une petite aquarelle au sommet des collines

Quelle douceur cette pomme à l’ambre : « je pars, laissant ma famille, mes amis… Je vole ».

 Samedi 18 juillet

Nous avons dormi près d’un lavoir à l’abri des arbres ; il a plu dans la nuit : j’écoute le carillon de gouttelettes et me remémore les sensations du jour : senteur du bois coupé, tintement des cloches des vaches dans les prés, fraicheur sur le corps d’une petite brise bienfaisante après quelques kilomètres de marche : que du bonheur…

Langlois me rappelle notre devise : »nous maigrirons ensemble » : pour ce midi tortilla au chorizo. Aujourd’hui conditions météo idéales : soleil voilé, léger vent frais. Les cloches des vaches rythment notre marche et notre méditation, vaches rousses qui nous rappellent les alpages suisses. Montées et descentes se succèdent, dans les montées, Henri fait des arrêts pour reprendre son souffle, je l’attends aux sommets ; dans les descentes c’est l’inverse, je vais moins vite pour ménager mes genoux. Nos chariots sont au top de l’efficacité !

Arrivée à Markina : des nouvelles du Havre : la fraicheur de la mer me manque mais c’est pour bientôt.

 

Dimanche 19 juillet

Départ sous le soleil : pris le chemin le long d’une petite rivière ; un arrêt pour boire le café et recharger l’iPhone

Hier soir, en ville, la fête était démentielle ; ce matin mégots, bouteilles vides  et papiers gras jonchent le sol et des jeunes sont encore attablés aux cafés buvant et fumant  encore  (l’herbe est de la fête !). Nous avons repris notre chemin dans le calme et la verdure : « pèlerin, construis ton chemin comme ta vie, c’est le tien »

Arrivée au monastère de Bolibar à 15 h

L’un des bras de mon chariot s’est cassé : tubes alu pas assez solides. Mac Giver  entre en action : pas de perceuse disponible je raccourcis les 2 bras : on verra bien à l’usage ; Henri y va de son commentaire, Langlois sourit.

 

Lundi 20 juillet

Ce matin messe au monastère (ça peut pas faire de mal) puis  contrôle du chariot sur le chemin tout parait ok

mercredi 22 juillet 2015

Michel : récit de voyage (14)

Ce matin dans ma boite aux lettres une missive venant d'Espagne : la première depuis plus d'un an du pèlerin valeureux qui a repris la route de Compostelle. Sans plus tarder je vous la livre:


12 juillet 2015


         TGV pour Irun : pas facile d’accéder au train et de s’y installer avec mes 2 chariots (le mien et celui destiné à Henri). A l’arrivée, ils sont là, sur le quai, Henri et Twist pour m’accueillir ; un verre de bière pour fêter nos retrouvailles, le montage du chariot d’Henri, un petit essai et hop nous voilà partis à travers la ville pour le camping choisi par Henri: demain, première journée de notre périple : 18 km programmés.

              Le lendemain matin, beau soleil laissant présager une forte chaleur dans la journée : longue marche difficile dans la caillasse avec de nombreuses montées ; arrivée à 16h à Pasai Doniban petit port enclavé dans les collines ; à la tombée de la nuit nous nous installons au bas de l’alberguée  au pied de la cloche de l’église qui sonnent toutes les heures et demi-heures : à peine entendue cette nuit tant nous étions rincés de notre première journée de marche.

          14 juillet

          Ce matin petite traversée en bateau pour atteindre des escaliers qui nous ont laissé un mauvais souvenir l’année dernière  tant la montée était dure: trouvé un autre chemin plus long mais sans marches El viva ! St Sébastien premier bain de mer et douche à gogo ! « Nos slips boxer ne jurent pas à côté des maillots de bains de ces dames »

Twist devra se discipliner lors de la marche avec carriole : c’est pas gagné . Quant à mon bâton Langlois, il se prélasse sur mon chariot en regardant le ciel : que du bon pour lui.

15 juillet

Passé la nuit sous la tente sur une place de village : un peu bruyant mais confortable. Ce matin ciel couvert mais pas de fraicheur ; capuccino et banane au petit déj puis démarrage de la marche, direction Orio : « Lève-toi le matin, le chemin tu trouveras l’après-midi » . Nous empruntons la voie romaine : dur dur pour nos chariots mais pour la beauté du paysage, ça vaut le détour . A 14h le soleil commence à cogner fort : demain nous partirons au plus tard à 6h30 pour faire un max de chemin à la « fraicheur » du matin…

vendredi 17 juillet 2015

Le bâton du pèlerin


Reçu, hier, un petit message de notre pèlerin Michel sur le départ pour le chemin de Saint Jacques, là où l’an dernier ses genoux douloureux l’avaient contraint à abandonner : alors, tout de suite,  je lui laisse la parole …Non pas à Michel mais, en fait,  à son fidèle compagnon de voyage indispensable pour le soutenir  tout au long du chemin.

« V’la not’ maitre prêt au voyage : pour me seconder ou plutôt pour soulager ses genoux, y a t’y pas mieux  qu’une chariote, moi j’dirais plutôt une birouette ! en v’la une idée… Et j’voudrais bien en bénéficier moi aussi… Il a quand même décidé de m’emmener, pas pour voir du pays, juste au cas où !

Baptisé je le suis : Langlois qu’il m’appelle, un nom de son pays, j’crois ! :  « du haut de notre perchoir, mes frères et moi nous apercevons la vie et son défilé, Jeanne nous aurait appréciés  sans pouvoir nous entendre ».  Langlois, d’où vient ce nom ? « 

Et Michel, lui-même, a illustré son départ :  une belle équipe ! on peut le constater sur ce petit dessin

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