Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

mercredi 29 juillet 2015

Michel : récit de voyage (15)


Mardi midi la factrice glisse Télérama dans ma boite aux lettres et avec celui-ci 2 lettres d’Espagne : des nouvelles de Michel. L’une est datée du 21 : voici ce qu’il nous raconte :

Jeudi 16 juillet :

Dormi sur la plage de Getaria : au réveil ciel nuageux mais à partir de midi jusqu’au soir le soleil va frapper fort.

On s’organise au fur et à mesure : trouver la place de chaque chose dans le sac, remplir les bouteilles d’eau régulièrement, penser au lavage du linge, discipliner le chien pour qu’il marche à côté de son maitre sans croiser la laisse.

Henri s’arrête régulièrement dans les montées pour souffler ; nous croisons des pèlerins à la recherche tout comme nous des fameuses balises du chemin : flèche  jaune sur fond bleu.

Après le café, dégusté  un grand verre de liqueur de prune avec de la glace et puis une bouteille de cidre.

Au détour d’un chemin, sortie de Langlois pour parer la menace d’une meute de chiens devant nous, « ça lui a permis de se dégourdir les jambes ».

Parcours accidenté mais chemin carrossable ; ce midi, on s’est contenté d’une pomme et d’une orange avec de l’eau pétillante .

Vendredi 17 juillet

Le soleil est plus présent aujourd’hui peut-on craindre le début d’une canicule ? Heureusement, goutons la fraicheur des églises et en plus une petite brume nous a rafraichis.

Un salut aux pèlerins polonais croisés la veille (holla !!)

Parfois en attendant Henri, je peints une petite aquarelle au sommet des collines

Quelle douceur cette pomme à l’ambre : « je pars, laissant ma famille, mes amis… Je vole ».

 Samedi 18 juillet

Nous avons dormi près d’un lavoir à l’abri des arbres ; il a plu dans la nuit : j’écoute le carillon de gouttelettes et me remémore les sensations du jour : senteur du bois coupé, tintement des cloches des vaches dans les prés, fraicheur sur le corps d’une petite brise bienfaisante après quelques kilomètres de marche : que du bonheur…

Langlois me rappelle notre devise : »nous maigrirons ensemble » : pour ce midi tortilla au chorizo. Aujourd’hui conditions météo idéales : soleil voilé, léger vent frais. Les cloches des vaches rythment notre marche et notre méditation, vaches rousses qui nous rappellent les alpages suisses. Montées et descentes se succèdent, dans les montées, Henri fait des arrêts pour reprendre son souffle, je l’attends aux sommets ; dans les descentes c’est l’inverse, je vais moins vite pour ménager mes genoux. Nos chariots sont au top de l’efficacité !

Arrivée à Markina : des nouvelles du Havre : la fraicheur de la mer me manque mais c’est pour bientôt.

 

Dimanche 19 juillet

Départ sous le soleil : pris le chemin le long d’une petite rivière ; un arrêt pour boire le café et recharger l’iPhone

Hier soir, en ville, la fête était démentielle ; ce matin mégots, bouteilles vides  et papiers gras jonchent le sol et des jeunes sont encore attablés aux cafés buvant et fumant  encore  (l’herbe est de la fête !). Nous avons repris notre chemin dans le calme et la verdure : « pèlerin, construis ton chemin comme ta vie, c’est le tien »

Arrivée au monastère de Bolibar à 15 h

L’un des bras de mon chariot s’est cassé : tubes alu pas assez solides. Mac Giver  entre en action : pas de perceuse disponible je raccourcis les 2 bras : on verra bien à l’usage ; Henri y va de son commentaire, Langlois sourit.

 

Lundi 20 juillet

Ce matin messe au monastère (ça peut pas faire de mal) puis  contrôle du chariot sur le chemin tout parait ok

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