Perdus dans la forêt

Au démarrage de la marche (entre lot 18 et lot 25), nous traversons les clairières ensoleillées blanches de givre et nous suivons les chemins rectilignes tracés à travers lots, l’œil rivé sur la carte pour ne pas rater le bon croisement :
Enfin quelques maisons et voici, en bord de Seine, le " bord' l’eau" (ne pas confondre avec le bord du lot qui est le fossé qui borde le chemin en forêt de Brotonne) où nous déjeunons copieusement, distraits par les navires du bout du monde qui remontent le fleuve au gré de la marée.
Après le repas, les chemins rectilignes se croisent sans cesse entre les lots et brouillent nos esprits : le lot 4 est à droite à la place du lot 5 ; derrière nous le lot 6, et sur la carte il est devant : que faire ?...Se fier à notre instinct et suivre la direction donnée par notre odorat : nous sentons les voitures toutes proches comme les chevaux l’écurie : une bouffée de Clio et Daniel nous dirige vers elles d’un pas assuré. Quel soulagement pour Babette désignée pour être dévorée en première pour que le groupe survive à une errance prolongée en forêt de Brotonne.
Tant pis, une prochaine fois peut-être ?

Pour la galette

ils ont affronté la tempête, ils ont surmonté la pluie et la grêle, ils ont enduré la morsure du froid humide qui a rougi leur visage, ils ont englouti sans rechigner, en guise d'en-cas, une copieuse blanquette de veau, ils ont marché des heures, le regard fixe, les machoires serrées, animés par leur volonté farouche d'atteindre le seul but de cette dure randonnée, sorte de chemin de croix cauchois, récompense offerte au bout de la route: la galette... dorée à souhait, croustillante et moelleuse à la fois..., la galette qu'ils ont dégustée chez Dominique et Jean-Luc qui les ont accueillis avec générosité et gentillesse cet après midi de dimanche hivernal.

Bonne Année