Marseille : une semaine de 35 h de marche Chapitre 4

Mercredi 29 avril Le guide nous a rejoint le matin à l’Hotel accompagné de son assistante: même aujourdhui le doute subsiste : s’agissait-il d’un imposteur qui a tenté de nous faire croire (il n’a pas trompé grand monde) de sa bonne connaissance de Marseille, un individu dont le visage est resté toute la journée dissimulé sous un chapeau à large bord et qui présentait quelque vague ressemblance avec le cadet des frères Quinquini, fratrie dont nous avons parlé au chapitre 2 ? Nous ne saurons vraisemblablement jamais la vérité ; mais qu’importe, l’essentiel est que nous ayons pu réaliser le programme prévu : Roucas Blanc, Corniche, Plage du Prophète, Malmousque, Valon des Auffes, Plage des Catalans, jardin du Pharo, Saint Victor, Notre Dame de la Garde .... A midi nous sommes au Palais du Pharo face au Vieux Port où nous attend un complice de notre guide qui se présente comme son frère ainé et que certains croient reconnaitre comme étant notre « fou de pierrier » de la vieille : les deux individus aidés de leur assistante (son épouse Josiane, a prétendu l’imposteur au chapeau) se sont alors déchainés : armés de tire-bouchon, ils débouchent multe bouteilles de vins de Cassis tant blanc que rosé et nous proposent quasiment sous la menace de remplir quelques godets de ces nectars très frais et de les boire accompagnés de cacahouètes et autres amuse-gueules qu’ils sortent au fur et à mesure de leur grand cabas : c’ést l’apéro du jumelage LeHavre-Marseille qu’ils disent !!. Même Jean-Luc et Michel de retour à ce moment de leur plongée sous-marine ont du participer à ces agapes. A la fin du pique-nique, le complice de notre soit disant guide a ramassé les cadavres et les détritus et a disparu aussi vite qu’il nous avait rejoint deux heures avant. La visite a continué, les explications du prétendu guide devenenant de plus en plus farfelues : il a meme essayé de nous faire croire qu’il existe un tunnel sous le vieux Port et qu’il en avait suivi la création jour après jour !!! L’imbécile !!! Mais le clou de la journée a été la disparition impromptue, voire brutale, de cet imposteur et de son assistante nous laissant seuls dans cette ville inconnue alors que nous étions à notre Dame de la Garde au milieu de centaines de marseillais Qu’aurions nous fait pour regagner notre hotel sans notre sens de l’orientation, je vous laisse l’imaginer... J’en frissonne encore. Pas d’apéro le soir, celui du midi offert par les frères Quinquini (oui c'étaient eux, en fait !!) étaient encore dans nos memoires (estomacs) A demain ...

Marseille : une semaine de 35 h de marche Chapitre 3

Mardi 28 avril C’est un groupe soudé qui prend le départ, ce matin, de Callelongue pour rejoindre Sormiou par le sentier des Calanques (Marseilleveyre Queyron Podestat Escu), sous la haute autorité du guide local, l’individu dont nous avons dit un mot au chapitre 2. Avec du soleil , du vent et de la rocaille, toute en montées et en descentes voilà notre matinée ... Et, en point d’orgue, l’escalade du Pierrier de Podestat pour «rallonger la sauce » : merci M Jean-Yves. Un arrêt, bien mérité, au sommet du col avec pique- nique et mini sieste et nous entamons la descente vers Sormiou : un plongeon dans l’eau fraiche et revigorante pour Yves, Marie-Claude, Michel et Elisabeth , une petite balade de Sormiou pour d’autres et nous remontons jusqu’au terminus du bus n°22 (aux Beaumettes) : dur, dur, dur pour certains d’entre nous après une matinée de grimpettes de pierriers de folie !!! Heureusement ceux-là reprennent courage à l’apéro « mauresque » du soir chez Boui-boui car on sait que, demain, la visite de Marseille ça devrait être cool, c’est une journée Cour !! A demain ....

Marseille : une semaine de 35 h de marche Chapitre 2

Lundi 27 avril La brûme est accrochée aux plus hauts sommets; dans la fraicheur du petit matin et malgré la visibilité réduite et le risque de pluie, le groupe des courageux randonneurs s’élancent sur les chemins du Massif des Calanques et marchant de col en crête, ils atteignent les plus hautes cimes qui dominent les à-pics impressionnants . Le petit groupe, parti une heure plus tard, sous la houlette de la botaniste Marie-Hélène, repère, classifie, photographie les fleurs et les plantes qui balisent le chemin qui le mène à En-Vau. Le chemin rocailleux en pente douce s’ouvre enfin sur la plage de galets où les randonneurs peuvent se restaurer et reprendre des forces pour affronter l’après-midi le chemin escarpé qui les mènera à Cassis. Le soleil au midi est au rendez-vous et ses rayons réchauffent leur corps étendus et rassasiés tandis qu’ils plongent dans un court sommeil réparateur attendant leurs compagnons qui luttent dans la brume contre la rocaille et la fatigue qui gagne. Soudain, les voilà qui débouchent au détour du même chemin ouvrant sur la plage et qui courent vers l’eau claire et fraiche de la calanque : certain y plonge avec courage et bonheur comme pour y régénérer l’énergie dépensée par 3 heures et demi de marche éreintante. Un vingtième marcheur est venu de Cassis rejoindre notre groupe au complet : il s’agit de notre guide du lendemain, l’ainé des célèbres frères QUINQUINI dont la réputation s’est bâtie à la Belle de Mai , spécialiste fou du « Pierrier marseillais ». La « grimpette » d’En Vau par Port Miou et Port Pin vers Cassis se déroule sous la chaleur du soleil retrouvé et dans la joie de l’amitié rassemblée. A Cassis, M Brun nous tend ses bras de fauteuils pour déguster confortablement la pression finale qui efface miraculeusement la fatigue de la randonnée. A l’apero Gao-Bure du soir le vin blanc et le rosé de Cassis coulent à s’en faire tourner la tête : heureusement le lendemain ça sera cool , c’est une journée Cour !! A demain ...