Vendredi 11 avril :
Ce matin, lever à 7h et messe à 8h avec les bénédictins de Liguge et, dans un élan de foi, je communie : les chants sont à la hauteur des espérances. Avant de partir et de remercier les frères, nous discutons avec des lycéens de Paris en retraite chez les bénédictins.
Départ sous le soleil, puis une bruine persistante pendant
toute la matinée ; le chemin est bien balisé mais plus long ; à un
moment nous escaladons un talus pour franchir une voie ferrée mais de l’autre
côté, pas de chemin : pour redescendre en sécurité je laisse glisser mon
sac : gare aux chevilles ! Nous avons perdu notre chemin ! Un
homme de 83 ans nous propose de nous sortir de ce mauvais pas.
Nous cherchons un point de chute pour la nuit prochaine :
un hospitalier haut de gamme est trop cher pour nous, alors nous décidons de
nous arrêter à Lusignan : accueil pèlerin dans un superbe château, chambre
individuelle idéale pour nous reposer après une longue journée de marche :
ce soir au bistrot du coin, 6 huîtres avec un verre de blanc et une tartelette aux
pommes pour finir.
Cette journée sera marquée par la rencontre d’un troisième
pèlerin arrivé avant nous ; un autre marcheur, lui, commence là son
parcours : habitué du trek, il aligne 50 bornes par jour les doigts dans
le nez : nous n’en sommes pas là !
Bonne nuit...
Samedi 12 avril :
Très bonne nuit au château sous la protection de la fée Mélusine. Il est 10h, j’attends mon coach sous le soleil place de la mairie: une petite marche de 12 km est prévue aujourd’hui, du fait de notre réservation pour la nuit prochaine au refuge pèlerin de Saint Sauvant. Je pense à « The Voice » que je vais louper ce soir à la télé : ici « The Voice » , c’est dans les églises que ça se passe...
Très bonne nuit au château sous la protection de la fée Mélusine. Il est 10h, j’attends mon coach sous le soleil place de la mairie: une petite marche de 12 km est prévue aujourd’hui, du fait de notre réservation pour la nuit prochaine au refuge pèlerin de Saint Sauvant. Je pense à « The Voice » que je vais louper ce soir à la télé : ici « The Voice » , c’est dans les églises que ça se passe...
Nous apprenons que la région que nous traversons fut un haut
lieu de la Résistance : beaucoup d’hommes y sont morts au combat.
Le nouveau Jacquere marche bien : demain, ça va être
dur de suivre le rythme car nous aurons 22 à 25 km à faire pour rejoindre le
relais suivant.
Pour l’heure, le gîte où nous sommes est plein de
victuailles laissées par des pèlerins précédents : un petit coup d’alcool
du pays viendra sceller notre rencontre ; sieste jusqu’à 16h, visite du
village et aquarelle . Une boite de pêches au sirop , un yaourt et au lit ;
le linge lavé et rincé est au sèche-linge : vous voyez le confort !!!
Dimanche 13 avril
« On a l’age de sa tête »
« Il nous aura fallu du talent pour devenir vieux sans
être adulte » (Jacques Brel)
Ce matin, sur la route, à sa demande, nous avons inauguré un
banc qu’un homme vient de construire au bord du chemin : situé à l’ombre
et à la bonne hauteur, il est superbe ; merci à lui !
Une bonne et belle marche au soleil : 27 km sans trop
de difficultés ; quand nous arrivons au gîte, la porte est fermée malgré les
infos que nous avons fournies sur l’heure de notre arrivée. Pas d’aide à
attendre ni de la mairie, ni de la gendarmerie contactées par téléphone. J’attends
devant la maison mes 2 camarades à la recherche d’une dame qui éventuellement
pourrait nous ouvrir. Entre temps je « tigone » la serrure à code et après
2 à 3 essais je réussis à ouvrir la porte : formidable ! Un coup de
fil à mes 2 collègues pour qu’ils rappliquent et hop, nous voilà installés :
dans la foulée, tournée générale de tortillas . Pour l’étape de demain les avis
divergent sur la distance à parcourir : après la nuit, nous déciderons...