Au rendez-vous fixé à Pont Authou pour cette
rando répertoriée comme difficile, nous étions 13 valeureux au départ, et
certains n’étaient pas très bien chaussés pour affronter les chemins forestiers
du parcours, tantôt boueux, tantôt caillouteux.
La Risle franchie, après "le bout de la
ville", première montée de la journée : La colonne s'allonge et nous
atteignons la côte 124 au milieu des bois : nous voilà désormais sur le
GR224. Un premier engin pétaradant conduit par un pilote maculé de boue nous
oblige à nous écarter hors de portée des éclaboussures. En descendant vers le
hameau de Charlesmont, une deuxième escouade de quads nous dépasse dans un
vrombissement d'enfer. Un petit pont franchi et nous sommes à Livet sur Authou,
petit hameau endormi de résidences secondaires. Nous empruntons une route qui
remonte... et là : premier cafouillage !
Marquage défaillant, inattention... : Nous avons perdu le sentier. Arrivés au hameau, une discussion s'engage pour retrouver le bon chemin. Après quelques palabres, décision est prise de suivre une route qui mène à Brétigny. Nous nous étions éloignés du GR, et, à l’arrière, certains commencent à traîner la patte. Les arrêts pour regroupement se prolongent de plus en plus. Les cloches sonnent midi et fuse alors, un premier « c'est quand qu'on mange? ». Nous avons encore une bonne heure de marche avant de pouvoir nous asseoir en face des canards.
Après la prise de quelques frugalités, on attaque la descente de la Côte Vigneron qui nous mène directement à Brionne et nous rejoignons la base de loisirs où j’avais prévu de déjeuner sur des tables. A la reprise Marie-Hélène déclare forfait, genou dans le sac : nous l'abandonnons à ses lectures. La montée au donjon facilite la digestion et en récompense on découvre une belle vue sur la région, en particulier sur le viaduc qui enjambe la Risle. Il nous faut redescendre pour mieux remonter jusqu'aux anciennes champignonnières avant d'attaquer la Côte du Bec, laquelle s'avère assez sélective. Le temps de se remettre de cet effort et nous descendons le sentier à travers le Bois de Mont-Mal.
Finalement nous n'aurons pas marché les 22 km prévus, laissant, ainsi, à certains un petit goût d'inachevé !!!