Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

samedi 5 avril 2014

Michel : récit de voyage (04)

Cette fois ci, on compte un feuillet de plus que dans les premiers envois et, en prime, une petite aquarelle.

 
Savigne l’Eveque : arrivé chez Joël et son épouse qui me proposent une place dans leur jardin, mettent leur salle de douche à disposition et me transportent pour faire mes courses. Mes amis me présentent leur fils : une armoire à glace; avec lui pas de problème de relationnel !

Il a fait chaud aujourd’hui : port du chapeau obligatoire !  Je me suis arrêté trois fois pour boire un café . Beau paysage de la Sarthe. Dommage que nos campagnes soient aussi désertes. Ce matin, deux braves dames , d’un âge certain, m’ont raconté leurs marches passées, un vent de nostalgie a soufflé : un encouragement pour moi.


Derrière les barrières, les petits chiens, comme les gros, ont la causette agressive ; je serre un peu plus fort le bonhomme sculpté en haut de mon bâton de marche, celui qui rythme mon pas et qui me donne courage ; d’ailleurs, l’extrémité de mon bâton commence à s’user tout comme le talon de ma chaussure droite, signe d’une relative claudication.

Pensée du jour : « pour réduire nos dépenses, ne prenons qu’un seul repas par jour ! »

 Arrivé à Monce en Belin : une dame m’a accueilli dans son jardin ; d’abord, la gendarmerie m’avait envoyé au diable. Cette journée fut marquée par la rencontre d’un ami des « tasse cailloux » qui m’a indiqué l’itinéraire précis pour rejoindre Tours (me fournissant copie de la carte détaillée) : « ROYAL » ; solidarité de l’ancienne génération.

Ce midi, jour d’élections oblige : oeuf cocotte, rognons rosés, mousse choco, un litre d’eau... Ce soir, une pomme.

A méditer : « il n’est guère d’obstacle qu’on ne puisse surmonter avec de la persévérance »

Demain , j’expérimenterai le nouvel itinéraire fourni par  mon ami randonneur rencontré sur le chemin. 


Super ce chemin, très bien balisé par la coquille . Le matin, au départ, petite pluie fine , déjà présente toute la nuit et qui continue de tomber jusqu’à midi. Mais il ne fait pas froid .  Sur cette route, les gens connaissent les gars du voyage comme moi : une brave dame me propose un petit cake chocolat et noisette ; je l’embrasse pour la remercier. A midi, en forêt, petite pause détente ; le soleil perce les nuages. Je téléphone au gîte du pèlerin de Marigné-Laille ; on me dit que le gîte se trouve au camping communal et que je peux l’utiliser ; son responsable me rencontrera dans la soirée . C’est une bonne chose que d’être assuré d’avoir un point de chute à l’étape suivante ... quoiqu'on en dise !  Et surtout par temps de pluie  (dit-il pour se justifier).

Il est 15h40 , me voici attablé devant une grenadine à l’eau en attendant l’ouverture de l’épicerie et mon installation au gîte du camping. Le village de Marigné-Laillé parait désert à cette heure ; je remarque une architecture assez bourgeoise, preuve d’une opulence passée.

Je viens d’oter chaussures et chaussettes et mes pieds, au soleil, « reprennent du poil de la bête » ; quelques contractures, tout de même, sur les orteils et sous la voute plantaire ; Je pense à mes amis en séance peinture et à mes collèges au boulot avec les zozos ; allez ! je préfère être à ma place.

Gîte super sympa pour douze personnes, bonne douche, bon lavage... et tout ça pour 9.60 € ... Au dîner lentilles et tranche de rôti de porc puis ananas en boite avec tisane ; j’écoute les infos : remaniement : Valse en tête : je me dis : dommage que le travail ne puisse être délocalisé à Marigné-Laillé, parce qu’ici beaux logements et qualité de vie sont au rendez-vous.

Au repas, il y avait un bonus offert : un morceau de saucisson sec... A demain !
 

Chaude journée, aujourd’hui ; en milieu de parcours, j’ai eu du mal à trouver la bonne route ; alors, je me suis rabattu sur la nationale, moins agréable. A midi déjeuner dans un petit routier : crudités, steak de cheval, macédoine de fruits.
Trouver un point de chute au Château du Loir s’est avéré bien difficile : belles maisons, beaux jardins , mais ces dames sont sourdes à mes arguments : pèlerinage, acte chrétien, fatigue...Rien n’y a fait ! j’ai sonné à la porte d’une trentaine de maison pour demander l’hospitalité ("le Seigneur a cogné à tes volets, ami, ami, et toi tu dormais!") . Au moment où j’allais me résoudre à chercher un hôtel, malgré le beau temps, un garagiste m’indique une école de musique (comme celle qui existait au Havre au bas du tunnel Jener) ; je frappe à la porte, on m’ouvre, on m’accepte dans le parc mais du bout des lèvres : car dans ces cas là, difficile de contacter le responsable ; finalement, nuit sous tente prévue pour le moment... mais il n’est que 17h30.

1 commentaire:

  1. Merci au pèlerin et à celui qui fait suivre!
    C'est sympa d'avoir des nouvelles au gré des rencontres.
    daniel

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