Bonjour, ami marcheur
Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.
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jeudi 22 mai 2014
vendredi 16 mai 2014
Michel : récit de voyage (13)
En rentrant chez moi après un séjour d’une quinzaine de
jours sur le Bassin d’Arcachon, je trouve dans ma boite aux lettres les 2
dernières missives de Michel :
voici, donc, la suite du récit de son
pèlerinage
Vendredi 2 mai
Départ du camping de Castets sous des trombes d’eau :
l’imper me protège. Route droite à travers la forêt de pins pas rébarbative,
mais aucune maison sur 20 km jusqu’à l’arrivée à Souston : là, je
surprends dans l’église trois dames récitant des prières à haute voix.
J’asperge d’eau bénite mon genou et mon pied droit douloureux, pour
« conjurer le sort ».
Ce soir B&B à 20€ chez un hospitalier ; demain, la
côte !!!
Samedi 3 mai
Du soleil comme on l’aime, si bien qu’en arrivant mon linge
sèche au vent et au soleil ; d’habitude c’est sur le radiateur quand il y
en a un et que le proprio n’a pas enlevé le fusible !
Aujourd’hui j’ai marché 23 à 25 km vers Capbreton sur
une piste cyclable; au camping, je lézarde au soleil avec une couverture sur
les épaules : pieds qui sèchent aussi comme le linge.
Hier, j’ai été confronté à la maladie d’Alzheimer avec la
maman de la responsable de l’accueil : dur, dur.
Dimanche 4 mai
L’entrée de Bayonne vaut bien celle du Havre avec une vaste
zone industrielle pas facile à traverser. Enfin, je prends le pont qui mène à
la cathédrale pour me rendre à l’accueil pèlerin situé à proximité ;
j’arrive au moment de l’ordination d’un diacre par l’évèque : belle
procession de 30 prêtres vêtus de blanc et magnifiques chants qui résonnent
dans la cathédrale : j’attends la fin de la cérémonie pour pouvoir
récupérer mon sac à dos déposé dans la sachristie. Quand j’arrive devant
l’accueil pèlerin, stupeur !!! Il n’en reste que la façade, un incendie a
ravagé le bâtiment ; heureusement l’hôtesse m’appelle car elle dispose, en
attendant la reconstruction, d’un appartement dans une maison cossue où peuvent
loger et se restaurer les pèlerins .
Lundi 5 mai
Aujourd’ui, petite étape de ville : traversée de
Biarritz et sa vierge au rocher : superbe
Si vous voulez ressentir une belle émotion, faites comme
moi : vous commencez par marcher 10 km sous le soleil (avec un chapeau)
sur un chemin qui vous mène à la mer, plus précisément sur une belle plage de
sable ; alors, vous enlevez vos chaussures, vos chaussettes, votre
pantalon et vous entrez doucement dans l’eau fraîche : les pieds se
refroidissent, les articulations se libèrent, les muscles se détendent :
quelques minutes de vrai bonheur.
Pensée du jour : « donnes à boire au pèlerin, il
se désaltère, plonges le pèlerin au bain, il se régénère ».
Si mes genoux jouent parfois des castagnettes, c’est que je me
rapproche de l’Espagne .
Après Biarritz arrivée à Bidart dans un camping du genre que
je n’aime pas : 20€ et tout est payant sauf la piscine, alors...
Mardi 6 mai
J’ai quitté le camping de Bidart sans regret , direction
Urrugne : petite journée de marche puisque, à 14h je viens d’arriver au
gîte « grand luxe » situé près de l’église, parfait pour reposer mes
genoux endoloris et peaufiner mes 2 aquarelles. Demain je serai à Irun en
Espagne et le 8 mai je retrouverai Henri et son chien Twist.
Mercredi 7 mai
En fait, c’est aujourd’hui, à la gare d’Hendaye, qu’Henri me
rejoint ; et nous traversons la ville pour rejoindre le bac qui nous
amènera en Espagne : hélas ! nous arrivons trop tard, le dernier bac
étant parti à 18h45 : nous montons nos tentes à proximité pour passer la
nuit. J’ai mal aux genoux ceci va être déterminant pour la poursuite de mon expédition :
c’est ça aussi « le chemin ».Nous attendons le bac pour Guadalupe direction San Sebastien.
Descente un peu pénible dans les cailloux ; le temps est beau ,attention à ne pas manquer d’eau !!!
Les gîtes sont pleins de pèlerins de toutes nationalités
allemands, anglais, asiatiques etc...
Vendredi 10 mai
Blocage complet de mes genoux !!!samedi 10 mai 2014
Michel: récit de voyage (12)
Dimanche 27 avril
Départ sous la pluie et arrivée à Mons sous la pluie ; traversée des landes linéaire , des pins devant et derrière, des pins à droite et à gauche ; il pleut, il vente, il mouille, c’est la fête à la grenouille.
A Mons, près du gite on trouve les tombes des seigneurs tués avec Roland à Roncevaux. Au gite nous sympathisons avec un couple : madame, elle, marche sur le chemin, son mari, est en soutien, la suivant en camping-car : demain elle nous accompagnera.
Nous atteignons la source miraculeuse de Sainte Claire : je recueille cette eau pour soulager mon genou droit en fin de marche.
Et miracle!!! Des nouvelles de Baptiste et de Maxence au téléphone.
Lundi 28 avril
Temps sec et route variée: nous longeons l’autoroute sur 2 à 3 km, puis nous le quittons par un chemin sablonneux. A l’horizon, pas un troquet, pas une mobylette, pas un « chen », « ren » !!!
Ce soir, Arlette qui marche avec nous fêtera son anniversaire au gite du Moustey; un petite aquarelle pour célébrer son compagnonnage.
Mardi 29 avril
La journée la plus terrible depuis notre départ: vent et pluie sur une route rectiligne pendant 6 km: aucun autre décor que la monotone forêt landaise par des chemins sablonneux tout aussi rectlignes: une étape de 25 km « d’enfer ». Au terme de cette marche, nous sommes accueillis chez Jacques et Jacqueline dans leur maison à colombages : 20€ nuit et petit déj :pas d’autre accueil dans la région, ils en profitent donc pour faire du fric !
Mercredi 30 avril
Comme prévu longue route droite dans la forêt de pins, parfois le long de l’autoroute ; cependant pas de pluie… Ouf
Arrivée à 15h à Onesse et Laharie au camping municipal; ce soir, c’est la dernière soirée avec mes compagnons de marche.. Demain, nous nous séparons, je marche vers l’océan direction Castets, mes amis, quant à eux, vont marcher jusqu’à Saint Jean Pied de Port .
Ce petit camping est conforme à celui que j’aurais aimé gérer: situé au calme et au vert, à 15 km de la mer, avec mobil home et piscine: des clients travailleurs à l’année et des touristes en saison : une bonne affaire.
Jeudi 1 mai
Pensée du jour: « sur Compostelle, si chemins séparés, pèlerins attristés ».
Au sec dans une petite cabane au camping de Castets nettoyage douche et séchage à la chaleur d’un radiateur, que du bonheur!!! Après avoir longé l’autoroute sur 10 km (bruit d’enfer), j’ai hâte de voir la mer
Départ sous la pluie et arrivée à Mons sous la pluie ; traversée des landes linéaire , des pins devant et derrière, des pins à droite et à gauche ; il pleut, il vente, il mouille, c’est la fête à la grenouille.
A Mons, près du gite on trouve les tombes des seigneurs tués avec Roland à Roncevaux. Au gite nous sympathisons avec un couple : madame, elle, marche sur le chemin, son mari, est en soutien, la suivant en camping-car : demain elle nous accompagnera.
Nous atteignons la source miraculeuse de Sainte Claire : je recueille cette eau pour soulager mon genou droit en fin de marche.
Et miracle!!! Des nouvelles de Baptiste et de Maxence au téléphone.
Lundi 28 avril
Temps sec et route variée: nous longeons l’autoroute sur 2 à 3 km, puis nous le quittons par un chemin sablonneux. A l’horizon, pas un troquet, pas une mobylette, pas un « chen », « ren » !!!
Ce soir, Arlette qui marche avec nous fêtera son anniversaire au gite du Moustey; un petite aquarelle pour célébrer son compagnonnage.
Mardi 29 avril
La journée la plus terrible depuis notre départ: vent et pluie sur une route rectiligne pendant 6 km: aucun autre décor que la monotone forêt landaise par des chemins sablonneux tout aussi rectlignes: une étape de 25 km « d’enfer ». Au terme de cette marche, nous sommes accueillis chez Jacques et Jacqueline dans leur maison à colombages : 20€ nuit et petit déj :pas d’autre accueil dans la région, ils en profitent donc pour faire du fric !
Mercredi 30 avril
Comme prévu longue route droite dans la forêt de pins, parfois le long de l’autoroute ; cependant pas de pluie… Ouf
Arrivée à 15h à Onesse et Laharie au camping municipal; ce soir, c’est la dernière soirée avec mes compagnons de marche.. Demain, nous nous séparons, je marche vers l’océan direction Castets, mes amis, quant à eux, vont marcher jusqu’à Saint Jean Pied de Port .
Ce petit camping est conforme à celui que j’aurais aimé gérer: situé au calme et au vert, à 15 km de la mer, avec mobil home et piscine: des clients travailleurs à l’année et des touristes en saison : une bonne affaire.
Jeudi 1 mai
Pensée du jour: « sur Compostelle, si chemins séparés, pèlerins attristés ».
Au sec dans une petite cabane au camping de Castets nettoyage douche et séchage à la chaleur d’un radiateur, que du bonheur!!! Après avoir longé l’autoroute sur 10 km (bruit d’enfer), j’ai hâte de voir la mer
samedi 3 mai 2014
Michel: récit de voyage (11)
Mercredi 23 avril
Bernard et moi, en attendant l’ouverture de l’accueil pèlerin prévu à 15h/15h30, commentons les exploits des boulistes qui s’affrontent en face de nous.
Beaucoup de monde à l’accueil pèlerin, pas possible d’être tranquille… Je profite pour me taper un petit resto « via » Nelly et Sylvain. Au retour, la maison est calme et nous ne risquons pas d’être dérangés par les voisins: nous occupons la maison du gardien du cimetière!!
Jeudi 24 avril
Visite de Bordeaux : très belle cathédrale Saint André;
Bernard achète une tente et moi une paire de chaussures neuves.
La traversée des villes est toujours éprouvante ; il a plu en début d’après-midi .
Ce soir refuge pèlerin à 10€ ; nous y sommes au chaud et dans la pièce à côté un groupe de marcheurs converse bruyamment : c’est « les croquenots bordelais ».
Vendredi 25 avril
Une journée de pluie intense qui se termine par un beau soleil.
Nous sommes à mi-chemin d’une étape de 30 km dans un petit hameau de 4 maisons; nous avions décidé de couper l’étape en deux à cause de nos douleurs: tendinite pour Bernard, voute plantaire pour mé ; les nouvelles chaussures doivent se faire à mon pied: petite ampoule naissante à calmer ce soir.
Nous sommes au Peyon dans une grange sommairement équipée mais suffisamment confortable pour nous; les propriétaires sont de jeunes écolos ; dans le village on cultive des oignons de tulipes pour les envoyer en Hollande, celles-ci sont renvoyées en France pour la vente!!! Ah l’Europe…
Il est 19h , nous attendons une bouteille de pif; les écolos sont partis faire les courses; le poêle sèche bien notre linge
Un bon après-midi de repos !
« Au coucou du matin, le pèlerin est déjà loin »
Il tombe un petit crachin; les pins, les maisons typiques, la route droite empierrée, nous sommes bien dans les Landes.
Au bord des chemins, dans de grands fossés plantés d’herbes folles courent l’eau pure où nagent les écrevisses que picorent les oiseaux : pas pollués du tout, ces ruisseaux landais !!
Après 14 km de marche, nous arrivons au Barp pour nous sécher.
Après 14 km de marche, nous arrivons au Barp pour nous sécher.
mercredi 30 avril 2014
Michel: récit de voyage (10)
Samedi 19 avril
Arrivée à l’accueil pèlerin de Saint Dizant du Bois, perché sur une petite colline; il fait froid dans la salle ou nous attendons l’hospitalier; tout au long de ces trente kilomètres, nous avons pris le soleil et la fatigue se fait sentir: Bernard a mal à sa jambe droite: tendinite, pour moi presque bien pour le coup de pied droit.
Pensée du jour de Bernard: « Le bourdon est au chien ce que la tendinite est au pèlerin: ça calme ».
Nous sommes dans la commune de M Serge Renaud spécialiste mondial de la nutrition préventive
Lundi de Pâque 21 avril
Bernard souffrant toujours de sa tendinite décide de s’arrêter 2 à 3 jours pour se reposer. Raymonde et moi décidons de poursuivre ensemble, du moins jusqu’à Dax. Nous empruntons le chemin aménagé sur l’ancienne voie ferrée : « tout drai » , comme on dit chez nous. Arrivés à Blaye, nous attendons le bac à la terrasse du café; je téléphone à Bernard pour des nouvelles de sa santé: il attend aux urgences! J’apprends que le fiston Maxence a de la fièvre avec suspicion d’appendicite et le genou droit qui me tiraille un peu: c’est la journée !!!
Coup de fil de Bernard diagnostic: tendinite: 3 semaines de repos: « je vous rejoins , j’aviserai… »
Pensée du jour « si tu veux des œufs de Pâques, envoies un message à une cloche » moi, c’est déjà fait.
Au repas , agréable moment avec nos hôtes : la maitresse de maison très impliquée dans l’associatif, le mari, marin pécheur de l’estuaire à la retraite et philosophe, et le chat de la maison qui nous a amené 3 souris et les 2 chiens au spectacle. Au repas, nous avons fini le rôti d’agneau, mangé une belle part de gateau patissier et bu 2 bouteilles de rouge du pays. Avec le petit déjeuner du lendemain : facture 15€ chacun, « une misère »
Mardi 22 avril
Ce matin, nous prenons le chemin des vignes, Château Margot entre autres. Grande activité dans les vignes… Ce doit être quelque chose aux vendanges!!!
Nous traversons le marais et nous voilà en vue de l’accueil pèlerin tenu par des soeurs : combien pour la nuit, ma soeur? Donation nous répond-elle (ce que l’on veut): nous repartirons donc sans payer... Mais non , je rigole.
Pensée du jour : « si tu veux bien accueillir un pèlerin, offre lui un verre de vin »
samedi 26 avril 2014
Michel : récit de voyage (09)
Lundi 14 avril :
Départ de Melle pour Aulnay direct, soit une super étape de
30 à 35 km. Pas de victuailles dans nos sacs car depuis dimanche toutes les
épiceries des villages sont fermées : sur le chemin, Bernard nous offre un
bout de jambon sous célophane : un peu « dégueu ». En plus, nous
avons du mal à trouver de l’eau potable.A notre arrivée, une petite grand-mère nous accueille, très alerte et qui reproche à son mari son manque de rapidité : elle nous propose lit superposé, douche, lave et sèche linge pour 7€. Deux dames que nous avons déjà croisées nous offrent le vin blanc ; au menu : pain, oeufs et tisane... Je branche la recharge de mon portable et basta...Nuit de ronflement incroyable : hélas, le gite n’offre pas le moindre coin d’herbe où j’aurais pu planter la tente, pour éviter ce ramdam.
Mardi 15 avril :
Les 2 dames sont parties de tès bonne
heure (5h30) ; nous, nous attendons la fin de cycle du sèche linge .
Sur le chemin, les enseignes de Saint Jacques sont
nombreuses, mais aucun commerce avant 21 km; soleil tout au long de la route
avec un fort vent soufflant heureusement dans le bon sens.
Pour la nuit, Accueil pèlerin chez des particuliers à Saint
Jean d’Angely, belle ville moyenageuse.
Mercredi 16 avril 2014 :
Superbe journée ensoleillée à travers la plaine . A Fenioux, nous découvons un monument funéraire très particulier : on allume au sommet de la tour pour accompagner l’âme des morts.
A l’arrivée de l’étape , une bonne douche chaude prise au
camping presque vide. Au diner, pâtes, sardines, fruits.
Jeudi 17 avril 2014 :
Henri nous quitte aujourd’hui ; une bonne nouvelle lui
est arrivée d’Espagne : on a retrouvé son chien perdu il y a un
mois : débordement de joie . Une amie vient le chercher à Saintes :
au revoir Henri et bonne chance !
Ce midi resto en plein air devant la Charente (14€ avec
vin). J’achète des boules Quies pour me protéger cette nuit de la locomotive
Bernard.
Saintes est une ville magnifique avec ses vestiges
gallo-romains
Dans la matinée, nous parlons avec la boulangère, un brin
mystique, qui nous raconte une histoire de rencontre avec un pèlerin
extraordinairement beau ; je lui demande s’il ne s’agissait pas de moi
qu’elle aurait croisé de nouveau ? Mais non...
Ce soir au gîte pèlerin (8€) nous faisons la connaissance de
Raymonde, une petite femme assez âgée, avec une petite voix délicate ...
Elle nous accompagnera demain.
Vendredi 18 avril 2014 :
Beau tracé du parcours : chemin de 23 km, bien à l’abri
de la circulation automobile. Notre nouvelle compagne de route semble en forme
pour nous suivre : en fait, elle reprend son parcours à partir de Saintes, là où
elle l’a interrompu l’année passée. A 10h, elle offre la tournée de café et
nous prévoyons les repas du jour :
déjeuner frugal à midi et dîner complet ce soir. Mais, chemin faisant, j’avise
nombre camions stationnés en contre bas :
un relais routier... Bingo ! : buffet des entrées, tiramisu,
café (pour 8€ avec du vin), nous voilà installés au soleil, sous un parasol,
pour une véritable pause. Attention au vin bien frais : danger pour le
marcheur : Raymonde le coupe d’eau glacée, risqué aussi !
Arrivée à Pons : nous nous dirigeons vers la sortie de la ville près de l’ancien hôpital des pèlerins que nous visiterons.
Ça y est nous sommes en plein camino ! les bornes sont nombreuses et belles.
Ce soir, jeûne ou fruit/tisane, c’est « la rançon du camino ».
mardi 22 avril 2014
Michel : récit de voyage (08)
Vendredi 11 avril :
Ce matin, lever à 7h et messe à 8h avec les bénédictins de Liguge et, dans un élan de foi, je communie : les chants sont à la hauteur des espérances. Avant de partir et de remercier les frères, nous discutons avec des lycéens de Paris en retraite chez les bénédictins.
Départ sous le soleil, puis une bruine persistante pendant
toute la matinée ; le chemin est bien balisé mais plus long ; à un
moment nous escaladons un talus pour franchir une voie ferrée mais de l’autre
côté, pas de chemin : pour redescendre en sécurité je laisse glisser mon
sac : gare aux chevilles ! Nous avons perdu notre chemin ! Un
homme de 83 ans nous propose de nous sortir de ce mauvais pas.
Nous cherchons un point de chute pour la nuit prochaine :
un hospitalier haut de gamme est trop cher pour nous, alors nous décidons de
nous arrêter à Lusignan : accueil pèlerin dans un superbe château, chambre
individuelle idéale pour nous reposer après une longue journée de marche :
ce soir au bistrot du coin, 6 huîtres avec un verre de blanc et une tartelette aux
pommes pour finir.
Cette journée sera marquée par la rencontre d’un troisième
pèlerin arrivé avant nous ; un autre marcheur, lui, commence là son
parcours : habitué du trek, il aligne 50 bornes par jour les doigts dans
le nez : nous n’en sommes pas là !
Bonne nuit...
Samedi 12 avril :
Très bonne nuit au château sous la protection de la fée Mélusine. Il est 10h, j’attends mon coach sous le soleil place de la mairie: une petite marche de 12 km est prévue aujourd’hui, du fait de notre réservation pour la nuit prochaine au refuge pèlerin de Saint Sauvant. Je pense à « The Voice » que je vais louper ce soir à la télé : ici « The Voice » , c’est dans les églises que ça se passe...
Très bonne nuit au château sous la protection de la fée Mélusine. Il est 10h, j’attends mon coach sous le soleil place de la mairie: une petite marche de 12 km est prévue aujourd’hui, du fait de notre réservation pour la nuit prochaine au refuge pèlerin de Saint Sauvant. Je pense à « The Voice » que je vais louper ce soir à la télé : ici « The Voice » , c’est dans les églises que ça se passe...
Nous apprenons que la région que nous traversons fut un haut
lieu de la Résistance : beaucoup d’hommes y sont morts au combat.
Le nouveau Jacquere marche bien : demain, ça va être
dur de suivre le rythme car nous aurons 22 à 25 km à faire pour rejoindre le
relais suivant.
Pour l’heure, le gîte où nous sommes est plein de
victuailles laissées par des pèlerins précédents : un petit coup d’alcool
du pays viendra sceller notre rencontre ; sieste jusqu’à 16h, visite du
village et aquarelle . Une boite de pêches au sirop , un yaourt et au lit ;
le linge lavé et rincé est au sèche-linge : vous voyez le confort !!!
Dimanche 13 avril
« On a l’age de sa tête »
« Il nous aura fallu du talent pour devenir vieux sans
être adulte » (Jacques Brel)
Ce matin, sur la route, à sa demande, nous avons inauguré un
banc qu’un homme vient de construire au bord du chemin : situé à l’ombre
et à la bonne hauteur, il est superbe ; merci à lui !
Une bonne et belle marche au soleil : 27 km sans trop
de difficultés ; quand nous arrivons au gîte, la porte est fermée malgré les
infos que nous avons fournies sur l’heure de notre arrivée. Pas d’aide à
attendre ni de la mairie, ni de la gendarmerie contactées par téléphone. J’attends
devant la maison mes 2 camarades à la recherche d’une dame qui éventuellement
pourrait nous ouvrir. Entre temps je « tigone » la serrure à code et après
2 à 3 essais je réussis à ouvrir la porte : formidable ! Un coup de
fil à mes 2 collègues pour qu’ils rappliquent et hop, nous voilà installés :
dans la foulée, tournée générale de tortillas . Pour l’étape de demain les avis
divergent sur la distance à parcourir : après la nuit, nous déciderons...
jeudi 17 avril 2014
Michel : récit de voyage (07)
Mardi 8 avril : mauvaise nuit, due sans doute au plat
de riz au thon trop copieux ; départ prévu à 8h30 mais nous sommes bloqués
à la terrasse d’un café par une averse de pluie : pas la peine de se faire
rincer, surtout que Chatellerault n’est qu’à 17 km ; Henri tient moins
bien la distance que moi ; lorsqu’on est 2, on se régule sur le plus lent.
« tous les matins nous partons, c’est le chemin de Compostelle qui nous
appelle... »
Arrivée à Chatellerault : bien belle ville et magnifique
cathédrale. Nous allons au camping pour un mobil home à 3€ par personne :
royal ! aujourd’hui lessive à la machine ; au menu, ce soir,
grillade, pâtes et yaourt et un coup de rosé « pour enfreindre le
protocole »
La météo aujourd’hui nous avait prévu un temps clément mais
le ciel est resté couvert : un peu froid mais agréable pour marcher.
A la télé, nous écoutons un commentaire de notre nouveau
gouvernement : « blablabla, blablabla ».
Pensée du jour : « la rosée du matin n’arrête pas
le pèlerin »
Mercredi 9 avril :
après une nuit agitée (contraction des muscles des jambes), nous
reprenons la marche, sous le soleil, sur une belle route départementale qui
longe la Vienne. Je commence à davantage relever la tête pour apprécier le
paysage. Petit café à Cenon sur Vienne. Mon « coach » Henri est
sensible aux empreintes des biches que nous devinons au sol lorsque nous sommes
en forêt ; le sol est parfois gorgé d’eau et les chaussures s’en ressentent.
Notre Henri a fière allure avec son bâton de pèlerin et son parapluie fichés
sur le côté du sac à dos dressés comme un étendard, cavalier d’une autre
époque, barbe et cheveux hirsutes à la François 1er et l’air coquin
de Henri IV.
Ce soir, en apéritif, des rions dégotés chez le charcutier,
arrosé d’un bon jus de raisin en carton. Le cassoulet n’est pas le met le plus
facile à réchauffer en camping surtout pour nettoyer la gamelle. Nous avons
planté nos tentes dans un camping qui n’est pas encore ouvert : nous « flottons »
parmi les pâquerettes et les tourterelles dans les arbres nous rigolent au
nez ; tout est calme, je viens de chez le boucher où nous avons fait nos
provisions avec une bouteille d’eau en cadeau.
La famille et les copains du Havre ont monté la cabane de
plage : tout fiers de leur exploit, il m’ont envoyé une photo de la cabane :
bravo et merci. A méditer : « le prix d’un bienfait est double quand
ce bienfait est lui-même caché ».
Jeudi 10 avril : nous cheminons sur la voie romaine qui
mène à Poitiers : c’est une route droite qui passe à travers champs, nous
sommes ravis de l’emprunter. Les moines de Liguge après Poitiers doivent nous
accueillir mais avant nous faisons une pause dans la magnifique cathédrale de
Poitiers et à 17h30, nous sommes toujours sur la route ! une dame « bien
de sa personne » nous accompagne. A l’arrivée, c’est un frère bénédictin
qui nous montre nos chambres, mais contrairement à la veille le repas n’est pas
prévu ; nous achetons du pain et improvisons le repas avec ce que nous
avons sur nous.
Batterie de téléphone rechargées, Elisabeth me donne des
nouvelles.
A 20h messe à la chapelle, cela peut-il m’aider à être
meilleur ? Une prière pour mes pieds et mes muscles , ça peut aussi se
faire !!! Des chants magnifiques résonnent dans l’Abbaye, je ne veux pas
louper ça...
Je me
couche de plus en plus tard , bon ou mauvais signe ? Je vais m’assoupir en
écoutant ces chants magnifiques, cela me rappelle notre voyage en Russie, cette
soirée passée avec Jean-Marie et Baptiste, nos tentes adossées au feu, à l’écoute
des chants s’élevant de la basilique au loin : comme dit Henri, c’est ça
aussi le chemin...
lundi 14 avril 2014
Michel : récit de voyage (06)
Multes
illustrations (3 petites aquarelles et 3 photos) pour accompagner ce 6ème
chapitre de ce récit de voyage
Bonne journée de marche à deux sur un vrai chemin de rando à
travers bois et champs ; nous marchons l’un derrière l’autre ; nous
refaisons le monde au vu de nos nos propres expériences de vie et le temps
passe plus vite. Mon coéquipier ne peut s’empêcher de fumer, il a demandé une
clope à une jeune femme ; en marchant il enlève son dentier pour mieux
respirer et le remet quand on a l’obligation de se présenter.
J’ai un peu galéré dans les ornières des champ, mais
finalement, ça va. Ce soir nous eu du bol de pouvoir monter la tente chez un
hospitalier qui, de plus, a fait chauffer nos gamelles pour le dîner.
A 17h45, nous nous sommes rendus à l’église où Jeanne d’Arc
a trouvé l’épée ; il y a une trentaine d’années, un forgeron anonyme a
déposé une épée à cet endroit: elle est solidement fixée au mur !
Nous nous allongeons confortablement sous nos tentes :
demain est un autre jour !
Pensée du jour : « quand on a rien à se
reprocher,on n’a point sujet d’avoir peur »
Aujourd’hui, erreurs de parcours : cette journée
restera celle des « va et vient » !! L’itinéraire est chamboulé
par la construction de la ligne TGV ; nous cherchons à obtenir des
renseignements auprès des automobilistes qui craignent parfois de s’arrêter. Un
couple de notre âge nous remet dans le droit chemin, un pot d’amitié et nous
voilà repartis. Mon ami Henri fume parfois un petit cigare au goût vanille qui
empeste même en plein air !
A l’arrivée, je négocie par téléphone le prix de la
chambre : 10€ chacun avec une omelette : nous serons au dur, ce soir.
A côté de moi, Henri manipule son téléphone, une musique retentit : soit,
il a gagné à quelque jeu, soit il a envoyé un message?
Ici, c’est priorité à l’élevage des chevaux ; les gens
ont l’air heureux au vide grenier qui se déroule cet après-midi, sous ce beau
soleil.
Pensée du jour : « qui vole un oeuf, vole un
boeuf » ; on a rien volé, mais on nous a donné des oeufs.
« J’vais mettre mes dents à tremper » me déclare
Henri ; j’en profite pour écrire, dans cette agréable
« alberguée » à Dangé Saint Romain, notre point de chute aujourd’hui;
les courses sont faites (thon et riz au menu) : douche , lavage du linge
et réservation par téléphone pour demain au camping mobil-home de
Chatellerault : 5€ chacun : Henri est soulagé, car il ne dispose pas
du même budget que moi ; sur le chemin, il quémande souvent une cigarette,
à droite, à gauche : ça l’aide à moins fumer ! dit-il... je veux
bien, mais...
Ce matin, deux chevreuils bondissant croisés près des champs
de colza, ça sent bon !!
Le
caractère de chacun se dévoile au fur et à mesure de notre
cohabitation. Henri est sensible aux injustices de la société.
mardi 8 avril 2014
Michel : récit de voyage (05)
Record
battu : 9 feuillets dans cet envoi
La pensée du jour: « nul bien sans peine »
L’ampoule la plus importante au pied gauche est toute
sèche ; plus besoin de « compeed ».
Le soir, encore quelques courbatures aux chevilles et au bas
des jambes et un point douloureux sur la fesse gauche.
J’ai appris à bien
ajuster mon sac : en modifiant le réglage des sangles, je peux reporter la
charge d’un côté ou de l’autre. Ce matin, un point douloureux au niveau des
reins, à gauche. Dans la journée, je ne dois pas m’arrêter trop longtemps à
cause de l’échauffement des pieds et il me faut quelques temps pour que tout se
remette en place; le soir après une demi-heure d’arrêt, je marche très
mal, la récupération est très longue ; pendant la nuit, les douleurs
s’estompent et au matin, c’est super...
Bien que seul pendant la journée, j’arrive à occuper mon
esprit tout en marchant : c’est mon bâton qui rythme mon pas. Ah ! ce
petit bonhomme toujours dodelinant à l’avant.
Dans la tente, plier et ranger, c’est terrible, car ça
m’oblige à des contorsions très difficiles pour moi (du fait de mon
gabarit) : enfiler les chaussettes en position allongée, enfourner le
duvet compressible dans le sac, rouler le matelas dégonflé, tout ranger au
mieux dans le sac et après, seulement après, démonter, plier et ranger la
tente. Quand tous ces gestes sont accomplis, la recherche d’un café pour un bon
double bien chaud... et peut-être un croissant !
Les tourterelles s’agitent et roucoulent au dessus de ma
tête, sans doute pour me rappeler le foyer de mon enfance. Je referme le carnet
de notes et bonne nuit...
Au revoir l’école de musique .... Je m’excuse auprès du
patron pour les aléas de la réservation d’une chambre, mais ça aurait été
dommage de ne pas monter la tente. Au café de la gare, un bon café et un pain
au chocolat.
J’ai suivi le chemin du pèlerin ; Dans les prés, les
chevaux revêtus de leur manteau de toile cirée s’approchent pour me saluer, en
hochant l’encolure ; ils m’adressent un regard tendre.
C’est étonnant combien l’évaluation des distances peut être
approximative : aujourd’hui, c’était bon pour moi : 10 km au lieu des
15 prévus. Ce midi, je me confectionne un sandwich à l’épicerie arabe du
coin ; dans l’armoire réfrigérée des boissons, que de la bière ! je lui
demande une bouteille d’eau : de l’arrière boutique, il sort une eau soit
disant fraîche (je te jure, mon frère !).
Restent 9 km pour arriver, je me fais violence pour être ce
soir à Neuillé Pont Pierre ; J’arrive à proximité du centre de loisirs
avec karting ; le patron m’indique un coin tranquille près de l’aire de
pique-nique.
La bonne condition de marche sur une route dépend grandement
du profil bombé du revêtement : alors j’adopte alternativement l’un ou
l’autre côté de la route, suivant « l’humeur » de mes pieds. Bientôt
16h, je prends un pot au stand du karting ;un écolier de CE1 fait ses
devoirs : il s’en sort bien à en juger sa récitation et il apprend bien.
Je m’enhardis pour
sonner aux portes et demander l’hospitalité pour monter ma tente ; j’étais
hésitant les premiers jours, parfois confus, même; aujourd’hui j’y prends même un
malin plaisir. D’abord les mots : Saint Jacques, pèlerin; puis les
arguments de charité, chrétienneté, d’humanité : alors, les personnes ,
surtout les femmes, ont cette réaction : « prions, mais pas de ça
chez nous » ; plus tard, le souvenir de mon passage leur reviendra un
jour ou l’autre. Les hommes sont plus ouverts à ce genre de situation : « je
pense le faire, j’aimerais le faire, je le ferai ».
Bientôt Tours, nous verrons ce que le chemin me
réserve : bonne nuit.
Au loin, le toc toc du pivert ; lumière du colza sur la
route qui fait oublier le temps maussade ; je suis équipé pour me protéger
de la pluie ; pour la journée, un bon café et flan nature offert par le
boulanger : voilà comment s’engage une bonne et belle journée. A midi
arrêt dans un café : on me propose une omelette salade : 5€, pour l’effort
accompli. Tours à 12 km, c’est faisable.
Tout prêt de Tours, je m’engage sans le vouloir sur une voie
rapide : un automobiliste s’arrête et me propose de m’extraire de là :
me restera 3 km en ville : Basilique Saint Martin, il pleut, je sonne ;
on m’attendait, on me propose un abri bien douillet . Plus tard, je fais
connaissance d’un pèlerin qui descend du train et prend la route demain ;
nous parlons du programme de demain : visite de la Cathédrale et départ
sur le chemin. Nous envisageons de faire route ensemble jusqu’à Saintes. Ce
soir vêpres à 18h et demain matin à 7h15 matines (avant le petit déj
à 8h). Ce soir au repas (à 19h) une dame nous parle de ses recherches sur l’instrument
de musique qu’utilisent les soeurs, sorte de harpe couchée. Nous descendons à
la crypte pour l’office : chants MAGNIFIQUES accompagnés par cet
instrument. A la sortie, les soeurs me parlent du travail à accomplir pour
atteindre ce résultat. Il est 20h30, je ne me suis jamais couché aussi tard...
Demain, expérience de marche à deux.
Après une brève visite à la Cathédrale de Tours pour faire
poinçonner la « Crédentiale », nous nous dirigeons vers le sud de
Tours pour traverser le Cher ; souvent, il n’est pas facile de s’extraire
des villes. Le temps de marche passe plus vite à deux ; je téléphone à un
hospitalier : la commune de Veigne peut nous recevoir dans un logement
simple mais propre, réservé aux pèlerins ; et c’est gratuit ! Merci à
la commune (qui escompte des retombées financières par les commerçants).
C’est
le premier jour de marche pour mon compagnon de route, du même âge que moi, style
bohème, mais vieux routard de Saint Jacques ; pour l’instant nous faisons
connaissance ; lui s’arrêtera à Saintes. Ce soir pâtes sauce bolognaise, yaourt
et une petite Heineken (c’est le week-end) : les ampoules ont disparu, du
mieux pour le pied, rien à signaler côté genou ; l’ambiance sur le chemin,
c’est vraiment particulier !
samedi 5 avril 2014
Michel : récit de voyage (04)
Cette fois ci, on compte un feuillet de plus que dans les premiers
envois et, en prime, une petite aquarelle.
Arrivé à Monce en Belin : une dame m’a accueilli dans
son jardin ; d’abord, la gendarmerie m’avait envoyé au diable. Cette
journée fut marquée par la rencontre d’un ami des « tasse cailloux »
qui m’a indiqué l’itinéraire précis pour rejoindre Tours (me fournissant copie
de la carte détaillée) : « ROYAL » ; solidarité de
l’ancienne génération.
Savigne l’Eveque : arrivé chez Joël et son épouse qui
me proposent une place dans leur jardin, mettent leur salle de douche à
disposition et me transportent pour faire mes courses. Mes amis me présentent
leur fils : une armoire à glace; avec lui pas de problème de
relationnel !
Il a fait chaud aujourd’hui : port du chapeau
obligatoire ! Je me suis arrêté
trois fois pour boire un café . Beau paysage de la Sarthe. Dommage que nos
campagnes soient aussi désertes. Ce matin, deux braves dames , d’un âge
certain, m’ont raconté leurs marches passées, un vent de nostalgie a
soufflé : un encouragement pour moi.
Derrière les barrières, les petits chiens, comme les gros,
ont la causette agressive ; je serre un peu plus fort le bonhomme sculpté
en haut de mon bâton de marche, celui qui rythme mon pas et qui me donne
courage ; d’ailleurs, l’extrémité de mon bâton commence à s’user tout
comme le talon de ma chaussure droite, signe d’une relative claudication.
Pensée du jour : « pour réduire nos dépenses, ne
prenons qu’un seul repas par jour ! »
Ce midi, jour d’élections oblige : oeuf cocotte,
rognons rosés, mousse choco, un litre d’eau... Ce soir, une pomme.
A méditer : « il n’est guère d’obstacle qu’on ne
puisse surmonter avec de la persévérance »
Demain , j’expérimenterai le nouvel itinéraire fourni
par mon ami randonneur rencontré sur le
chemin.
Super ce chemin, très bien balisé par la coquille . Le
matin, au départ, petite pluie fine , déjà présente toute la nuit et qui
continue de tomber jusqu’à midi. Mais il ne fait pas froid . Sur cette route, les gens connaissent les
gars du voyage comme moi : une brave dame me propose un petit cake
chocolat et noisette ; je l’embrasse pour la remercier. A midi, en forêt,
petite pause détente ; le soleil perce les nuages. Je téléphone au gîte du
pèlerin de Marigné-Laille ; on me dit que le gîte se trouve au camping
communal et que je peux l’utiliser ; son responsable me rencontrera
dans la soirée . C’est une bonne chose que d’être assuré d’avoir un point
de chute à l’étape suivante ... quoiqu'on en dise ! Et surtout par temps de pluie (dit-il
pour se justifier).
Il est 15h40 , me voici attablé devant une grenadine à l’eau
en attendant l’ouverture de l’épicerie et mon installation au gîte du camping.
Le village de Marigné-Laillé parait désert à cette heure ; je remarque une
architecture assez bourgeoise, preuve d’une opulence passée.
Je viens d’oter chaussures et chaussettes et mes pieds, au
soleil, « reprennent du poil de la bête » ; quelques
contractures, tout de même, sur les orteils et sous la voute plantaire ;
Je pense à mes amis en séance peinture et à mes collèges au boulot avec les
zozos ; allez ! je préfère être à ma place.
Gîte super sympa pour douze personnes, bonne douche, bon
lavage... et tout ça pour 9.60 € ... Au dîner lentilles et tranche de rôti de
porc puis ananas en boite avec tisane ; j’écoute les infos :
remaniement : Valse en tête : je me dis : dommage que le travail
ne puisse être délocalisé à Marigné-Laillé, parce qu’ici beaux logements et
qualité de vie sont au rendez-vous.
Au repas, il y avait un bonus offert : un morceau de
saucisson sec... A demain !
Chaude journée, aujourd’hui ; en milieu de parcours,
j’ai eu du mal à trouver la bonne route ; alors, je me suis rabattu sur la
nationale, moins agréable. A midi déjeuner dans un petit routier :
crudités, steak de cheval, macédoine de fruits.
Trouver un point de chute au
Château du Loir s’est avéré bien difficile : belles maisons, beaux jardins
, mais ces dames sont sourdes à mes arguments : pèlerinage, acte chrétien,
fatigue...Rien n’y a fait ! j’ai sonné à la porte d’une trentaine de
maison pour demander l’hospitalité ("le Seigneur a cogné à tes volets, ami, ami,
et toi tu dormais!") . Au moment où j’allais me résoudre à chercher un
hôtel, malgré le beau temps, un garagiste m’indique une école de musique (comme
celle qui existait au Havre au bas du tunnel Jener) ; je frappe à la
porte, on m’ouvre, on m’accepte dans le parc mais du bout des lèvres : car
dans ces cas là, difficile de contacter le responsable ; finalement, nuit
sous tente prévue pour le moment... mais il n’est que 17h30.
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