Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

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vendredi 16 mai 2014

Michel : récit de voyage (13)


En rentrant  chez moi après un séjour d’une quinzaine de jours sur le Bassin d’Arcachon, je trouve dans ma boite aux lettres les 2 dernières missives de Michel : 
   voici, donc, la suite du récit de son pèlerinage

 

Vendredi 2 mai
Départ du camping de Castets sous des trombes d’eau : l’imper me protège. Route droite à travers la forêt de pins pas rébarbative, mais aucune maison sur 20 km jusqu’à l’arrivée à Souston : là, je surprends dans l’église trois dames récitant des prières à haute voix. J’asperge d’eau bénite mon genou et mon pied droit douloureux, pour « conjurer le sort ».
Ce soir B&B à 20€ chez un hospitalier ; demain, la côte !!!

Samedi 3 mai
Du soleil comme on l’aime, si bien qu’en arrivant mon linge sèche au vent et au soleil ; d’habitude c’est sur le radiateur quand il y en a un et que le proprio n’a pas enlevé le fusible !

Aujourd’hui j’ai marché 23 à 25 km vers Capbreton  sur une piste cyclable; au camping, je lézarde au soleil avec une couverture sur les épaules : pieds qui sèchent aussi comme le linge.
Hier, j’ai été confronté à la maladie d’Alzheimer avec la maman de la responsable de l’accueil : dur, dur.



 
Dimanche 4 mai

L’entrée de Bayonne vaut bien celle du Havre avec une vaste zone industrielle pas facile à traverser. Enfin, je prends le pont qui mène à la cathédrale pour me rendre à l’accueil pèlerin situé à proximité ; j’arrive au moment de l’ordination d’un diacre par l’évèque : belle procession de 30 prêtres vêtus de blanc et magnifiques chants qui résonnent dans la cathédrale : j’attends la fin de la cérémonie pour pouvoir récupérer mon sac à dos déposé dans la sachristie. Quand j’arrive devant l’accueil pèlerin, stupeur !!! Il n’en reste que la façade, un incendie a ravagé le bâtiment ; heureusement l’hôtesse m’appelle car elle dispose, en attendant la reconstruction, d’un appartement dans une maison cossue où peuvent loger et se restaurer les pèlerins .

Lundi 5 mai
Aujourd’ui, petite étape de ville : traversée de Biarritz et sa vierge au rocher : superbe

Si vous voulez ressentir une belle émotion, faites comme moi : vous commencez par marcher 10 km sous le soleil (avec un chapeau) sur un chemin qui vous mène à la mer, plus précisément sur une belle plage de sable ; alors, vous enlevez vos chaussures, vos chaussettes, votre pantalon et vous entrez doucement dans l’eau fraîche : les pieds se refroidissent, les articulations se libèrent, les muscles se détendent : quelques minutes de vrai bonheur.
Pensée du jour : « donnes à boire au pèlerin, il se désaltère, plonges le pèlerin au bain, il se régénère ».
Si mes genoux jouent parfois des castagnettes, c’est que je me rapproche de l’Espagne .
Après Biarritz arrivée à Bidart dans un camping du genre que je n’aime pas : 20€ et tout est payant sauf la piscine, alors...

Mardi 6 mai
J’ai quitté le camping de Bidart sans regret , direction Urrugne : petite journée de marche puisque, à 14h je viens d’arriver au gîte « grand luxe » situé près de l’église, parfait pour reposer mes genoux endoloris et peaufiner mes 2 aquarelles. Demain je serai à Irun en Espagne et le 8 mai je retrouverai Henri et son chien Twist.

Mercredi 7 mai
En fait, c’est aujourd’hui, à la gare d’Hendaye, qu’Henri me rejoint ; et nous traversons la ville pour rejoindre le bac qui nous amènera en Espagne : hélas ! nous arrivons trop tard, le dernier bac étant parti à 18h45 : nous montons nos tentes à proximité pour passer la nuit. J’ai mal aux genoux ceci va être déterminant pour la poursuite de mon expédition : c’est ça aussi « le chemin ».

 Jeudi 8 mai
Bonne nuit
Nous attendons le bac pour Guadalupe direction San Sebastien.
Descente un peu pénible dans les cailloux ; le temps est beau ,attention à ne pas manquer d’eau !!!

 Vendredi 9 mai
Nous nous dirigeons vers San Sebastien, ce matin. La ville est imposante, nous avons encore une bonne marche pour arriver à destination. Passant devant les cafés on me donne de la glace pour soulager mon genou ; j’ai l’impression d’être décalé avec le temps, moi, qui marche au ralenti.

Les gîtes sont pleins de pèlerins de toutes nationalités allemands, anglais, asiatiques etc...

Vendredi 10 mai
Blocage complet de mes genoux !!!








 

samedi 10 mai 2014

Michel: récit de voyage (12)



Dimanche 27 avril
Départ sous la pluie et arrivée à Mons sous la pluie ; traversée des landes linéaire , des pins devant et derrière, des pins à droite et à gauche ; il pleut, il vente, il mouille, c’est la fête à la grenouille.
A Mons, près du gite on trouve les tombes des seigneurs tués avec Roland à Roncevaux. Au gite nous sympathisons avec un couple : madame, elle, marche sur le chemin, son mari, est en soutien, la suivant en camping-car : demain elle nous accompagnera.
Nous atteignons la source miraculeuse de Sainte Claire : je recueille cette eau pour soulager mon genou droit en fin de marche.
Et miracle!!! Des nouvelles de Baptiste et de Maxence au téléphone.
Lundi 28 avril
Temps sec et route variée: nous longeons l’autoroute sur 2 à 3 km, puis nous le quittons par un chemin sablonneux. A l’horizon, pas un troquet, pas une mobylette, pas un « chen », « ren » !!!
Ce soir, Arlette qui marche avec nous fêtera son anniversaire au gite du Moustey; un petite aquarelle pour célébrer son compagnonnage.
Mardi 29 avril
La journée la plus terrible depuis notre départ: vent et pluie sur une route rectiligne pendant 6 km: aucun autre décor que la monotone forêt landaise par des chemins sablonneux tout aussi rectlignes: une étape de 25 km « d’enfer ». Au terme de cette marche, nous sommes accueillis chez Jacques et Jacqueline dans leur maison à colombages : 20€ nuit et petit déj :pas d’autre accueil dans la région, ils en profitent donc pour faire du fric !
Mercredi 30 avril
Comme prévu longue route droite dans la forêt de pins, parfois le long de l’autoroute ; cependant pas de pluie… Ouf
Arrivée à 15h à Onesse et Laharie au camping municipal; ce soir, c’est la dernière soirée avec mes compagnons de marche.. Demain, nous nous séparons, je marche vers l’océan direction Castets, mes amis, quant à eux, vont marcher jusqu’à Saint Jean Pied de Port .
Ce petit camping est conforme à celui que j’aurais aimé gérer: situé au calme et au vert, à 15 km de la mer, avec mobil home et piscine: des clients travailleurs à l’année et des touristes en saison : une bonne affaire.
Jeudi 1 mai
Pensée du jour: « sur Compostelle, si chemins séparés, pèlerins attristés ».
Au sec dans une petite cabane au camping de Castets nettoyage douche et séchage à la chaleur d’un radiateur, que du bonheur!!! Après avoir longé l’autoroute sur 10 km (bruit d’enfer), j’ai hâte de voir la mer

samedi 3 mai 2014

Michel: récit de voyage (11)




Mercredi 23 avril
Arrivé au Bouscat, banlieue de Bordeaux , j’attend Sylvain et Nelly mes amis de la musique en vacances dans la région;
Bernard et moi, en attendant l’ouverture de l’accueil pèlerin prévu à 15h/15h30, commentons les exploits des boulistes qui s’affrontent en face de nous.

Beaucoup de monde à l’accueil pèlerin, pas possible d’être tranquille… Je profite pour me taper un petit resto « via » Nelly et Sylvain. Au retour, la maison est calme et nous ne risquons pas d’être dérangés par les voisins: nous occupons la maison du gardien du cimetière!!

Jeudi 24 avril
Visite de Bordeaux : très belle cathédrale Saint André;
Bernard achète une tente et moi une paire de chaussures neuves.
La traversée des villes est toujours éprouvante ; il a plu en début d’après-midi .
Ce soir refuge pèlerin à 10€ ; nous y sommes au chaud et dans la pièce à côté un groupe de marcheurs converse bruyamment : c’est « les croquenots bordelais ».

Vendredi 25 avril



Une journée de pluie intense qui se termine par un beau soleil.
Nous sommes à mi-chemin d’une étape de 30 km dans un petit hameau de 4 maisons; nous avions décidé de couper l’étape en deux à cause de nos douleurs: tendinite pour Bernard, voute plantaire pour mé ; les nouvelles chaussures doivent se faire à mon pied: petite ampoule naissante à calmer ce soir.
Nous sommes au Peyon dans une grange sommairement équipée mais suffisamment confortable pour nous; les propriétaires sont de jeunes écolos ; dans le village on cultive des oignons de tulipes pour les envoyer en Hollande, celles-ci sont renvoyées en France pour la vente!!! Ah l’Europe…
Il est 19h , nous attendons une bouteille de pif; les écolos sont partis faire les courses; le poêle sèche bien notre linge
Un bon après-midi de repos !
Samedi 26 avril
« Au coucou du matin, le pèlerin est déjà loin »
Il tombe un petit crachin; les pins, les maisons typiques, la route droite empierrée, nous sommes bien dans les Landes.
Au bord des chemins, dans de grands fossés plantés d’herbes folles courent l’eau pure où nagent les écrevisses que picorent les oiseaux : pas pollués du tout, ces ruisseaux landais !!
Après 14 km de marche, nous arrivons au Barp pour nous sécher.
 

mercredi 30 avril 2014

Michel: récit de voyage (10)

Samedi 19 avril

Arrivée à l’accueil pèlerin de Saint Dizant du Bois, perché sur une petite colline; il fait froid dans la salle ou nous attendons l’hospitalier; tout au long de ces trente kilomètres, nous avons pris le soleil et la fatigue se fait sentir: Bernard a mal à sa jambe droite: tendinite, pour moi presque bien pour le coup de pied droit.




Chacun de nous reçoit les messages de la Pâques: ça me rappelle mes 2 gars cherchant les œufs dans le jardin, œufs qui se transformaient en petites boites de pâté saucisses et autres victuailles: ils se chamaillaient pour savoir celui qui en avait récolté le plus: un bon moment de vie !
Arrêt sur le chemin dans un car camping: un petit gorgeon de rouge pour la route !
Pensée du jour de Bernard: « la faim rallonge le chemin du pèlerin »

Dimanche de Pâques
Pensée du jour de Bernard: « Le bourdon est au chien ce que la tendinite est au pèlerin: ça calme ».
Après 30 bornes de marche, arrivée à 17h30, à Cartelègue à 10 km de Blaye où nous prendrons le bac demain à 11h. Ce dimanche de Pâques, fermeture totale des commerces; un sandwich pour midi et pas un « coup de piff » dans cette région viticole. Ce sont les derniers kilomètres les plus durs, heureusement il fait beau, le paysage est verdoyant et les ânes ont le regard si doux, alors…
Nous sommes dans la commune de M Serge Renaud spécialiste mondial de la nutrition préventive

Lundi de Pâque 21 avril
Bernard souffrant toujours de sa tendinite décide de s’arrêter 2 à 3 jours pour se reposer. Raymonde et moi décidons de poursuivre ensemble, du moins jusqu’à Dax. Nous empruntons le chemin aménagé sur l’ancienne voie ferrée : « tout drai » , comme on dit chez nous. Arrivés à Blaye, nous attendons le bac à la terrasse du café; je téléphone à Bernard pour des nouvelles de sa santé: il attend aux urgences! J’apprends que le fiston Maxence a de la fièvre avec suspicion d’appendicite et le genou droit qui me tiraille un peu: c’est la journée !!!
Coup de fil de Bernard diagnostic: tendinite: 3 semaines de repos: « je vous rejoins , j’aviserai… »
Pensée du jour « si tu veux des œufs de Pâques, envoies un message à une cloche » moi, c’est déjà fait.
Au repas , agréable moment avec nos hôtes : la maitresse de maison très impliquée dans l’associatif, le mari, marin pécheur de l’estuaire à la retraite et philosophe, et le chat de la maison qui nous a amené 3 souris et les 2 chiens au spectacle. Au repas, nous avons fini le rôti d’agneau, mangé une belle part de gateau patissier et bu 2 bouteilles de rouge du pays. Avec le petit déjeuner du lendemain : facture 15€ chacun, « une misère »

Mardi 22 avril
Ce matin, nous prenons le chemin des vignes, Château Margot entre autres. Grande activité dans les vignes… Ce doit être quelque chose aux vendanges!!!
Nous traversons le marais et nous voilà en vue de l’accueil pèlerin tenu par des soeurs : combien pour la nuit, ma soeur? Donation nous répond-elle (ce que l’on veut): nous repartirons donc sans payer... Mais non , je rigole.
Pensée du jour : « si tu veux bien accueillir un pèlerin, offre lui un verre de vin »

samedi 26 avril 2014

Michel : récit de voyage (09)


Lundi 14 avril :
Départ de Melle pour Aulnay direct, soit une super étape de 30 à 35 km. Pas de victuailles dans nos sacs car depuis dimanche toutes les épiceries des villages sont fermées : sur le chemin, Bernard nous offre un bout de jambon sous célophane : un peu « dégueu ». En plus, nous avons du mal à trouver de l’eau potable.
A notre arrivée, une petite grand-mère nous accueille, très alerte et qui reproche à son mari son manque de rapidité : elle nous propose lit superposé, douche, lave et sèche linge pour 7€. Deux dames que nous avons déjà croisées nous offrent le vin blanc ; au menu : pain, oeufs et tisane... Je branche la recharge de mon  portable et basta...Nuit de ronflement incroyable : hélas, le gite n’offre pas le moindre coin d’herbe où j’aurais pu planter la tente, pour éviter ce ramdam.

Mardi 15 avril :
Les 2 dames sont parties de tès bonne heure (5h30) ; nous, nous attendons la fin de cycle du sèche linge .
Sur le chemin, les enseignes de Saint Jacques sont nombreuses, mais aucun commerce avant 21 km; soleil tout au long de la route avec un fort vent soufflant heureusement dans le bon sens.

Pour la nuit, Accueil pèlerin chez des particuliers à Saint Jean d’Angely, belle ville moyenageuse.


Mercredi 16 avril 2014 :


Superbe journée ensoleillée à travers la plaine . A Fenioux, nous découvons un monument funéraire très particulier : on allume au sommet de la tour pour accompagner l’âme des morts.


A l’arrivée de l’étape , une bonne douche chaude prise au camping presque vide. Au diner, pâtes, sardines, fruits.
 


Jeudi 17 avril 2014 :

Henri nous quitte aujourd’hui ; une bonne nouvelle lui est arrivée d’Espagne : on a retrouvé son chien perdu il y a un mois : débordement de joie . Une amie vient le chercher à Saintes : au revoir Henri et bonne chance !

Ce midi resto en plein air devant la Charente (14€ avec vin). J’achète des boules Quies pour me protéger cette nuit de la locomotive Bernard.

Saintes est une ville magnifique avec ses vestiges gallo-romains




Dans la matinée, nous parlons avec la boulangère, un brin mystique, qui nous raconte une histoire de rencontre avec un pèlerin extraordinairement beau ; je lui demande s’il ne s’agissait pas de moi qu’elle aurait croisé de nouveau ? Mais non...

Ce soir au gîte pèlerin (8€) nous faisons la connaissance de Raymonde, une petite femme assez âgée, avec une petite voix délicate ... Elle nous accompagnera demain.

 

 
Vendredi 18 avril 2014 :

Beau tracé du parcours : chemin de 23 km, bien à l’abri de la circulation automobile. Notre nouvelle compagne de route semble en forme pour nous suivre : en fait, elle reprend son parcours à partir de Saintes, là où elle l’a interrompu l’année passée. A 10h, elle offre la tournée de café et nous prévoyons les repas  du jour : déjeuner frugal à midi et dîner complet ce soir. Mais, chemin faisant, j’avise nombre camions stationnés en contre bas :  un relais routier... Bingo ! : buffet des entrées, tiramisu, café (pour 8€ avec du vin), nous voilà installés au soleil, sous un parasol, pour une véritable pause. Attention au vin bien frais : danger pour le marcheur : Raymonde le coupe d’eau glacée, risqué aussi !



Arrivée à Pons : nous nous dirigeons vers la sortie de la ville près de l’ancien hôpital des pèlerins que nous visiterons.
Ça y est nous sommes en plein camino ! les bornes sont nombreuses et belles.
Ce soir,  jeûne ou fruit/tisane, c’est « la rançon du camino ».

mardi 22 avril 2014

Michel : récit de voyage (08)




Vendredi 11 avril :
Ce matin, lever à 7h et messe à 8h avec les bénédictins de Liguge et, dans un élan de foi, je communie : les chants sont à la hauteur des espérances. Avant de partir et de remercier les frères, nous discutons avec des lycéens de Paris en retraite chez les bénédictins.

Départ sous le soleil, puis une bruine persistante pendant toute la matinée ; le chemin est bien balisé mais plus long ; à un moment nous escaladons un talus pour franchir une voie ferrée mais de l’autre côté, pas de chemin : pour redescendre en sécurité je laisse glisser mon sac : gare aux chevilles ! Nous avons perdu notre chemin ! Un homme de 83 ans nous propose de nous sortir de ce mauvais pas.

Nous cherchons un point de chute pour la nuit prochaine : un hospitalier haut de gamme est trop cher pour nous, alors nous décidons de nous arrêter à Lusignan : accueil pèlerin dans un superbe château, chambre individuelle idéale pour nous reposer après une longue journée de marche : ce soir au bistrot du coin, 6 huîtres avec un verre de blanc et une tartelette aux pommes pour finir.

Cette journée sera marquée par la rencontre d’un troisième pèlerin arrivé avant nous ; un autre marcheur, lui, commence là son parcours : habitué du trek, il aligne 50 bornes par jour les doigts dans le nez : nous n’en sommes pas là !   Bonne nuit...

Samedi 12 avril :
Très bonne nuit au château sous la protection de la fée Mélusine. Il est 10h, j’attends mon coach sous le soleil  place de la mairie: une petite marche de 12 km est prévue aujourd’hui, du fait de notre réservation pour la nuit prochaine au refuge pèlerin de Saint Sauvant. Je pense à « The Voice » que je vais louper ce soir à la télé : ici « The Voice » , c’est dans les églises que ça se passe...

Nous apprenons que la région que nous traversons fut un haut lieu de la Résistance : beaucoup d’hommes y sont morts au combat.

Le nouveau Jacquere marche bien : demain, ça va être dur de suivre le rythme car nous aurons 22 à 25 km à faire pour rejoindre le relais suivant.

Pour l’heure, le gîte où nous sommes est plein de victuailles laissées par des pèlerins précédents : un petit coup d’alcool du pays viendra sceller notre rencontre ; sieste jusqu’à 16h, visite du village et aquarelle . Une boite de pêches au sirop , un yaourt et au lit ; le linge lavé et rincé est au sèche-linge : vous voyez le confort !!!
 
Dimanche 13 avril
« On a l’age de sa tête »

« Il nous aura fallu du talent pour devenir vieux sans être adulte » (Jacques Brel)

Ce matin, sur la route, à sa demande, nous avons inauguré un banc qu’un homme vient de construire au bord du chemin : situé à l’ombre et à la bonne hauteur, il est superbe ; merci à lui !

Une bonne et belle marche au soleil : 27 km sans trop de difficultés ; quand nous arrivons au gîte, la porte est fermée malgré les infos que nous avons fournies sur l’heure de notre arrivée. Pas d’aide à attendre ni de la mairie, ni de la gendarmerie contactées par téléphone. J’attends devant la maison mes 2 camarades à la recherche d’une dame qui éventuellement pourrait nous ouvrir. Entre temps je « tigone » la serrure à code et après 2 à 3 essais je réussis à ouvrir la porte : formidable ! Un coup de fil à mes 2 collègues pour qu’ils rappliquent et hop, nous voilà installés : dans la foulée, tournée générale de tortillas . Pour l’étape de demain les avis divergent sur la distance à parcourir : après la nuit, nous déciderons...

jeudi 17 avril 2014

Michel : récit de voyage (07)


Mardi 8 avril : mauvaise nuit, due sans doute au plat de riz au thon trop copieux ; départ prévu à 8h30 mais nous sommes bloqués à la terrasse d’un café par une averse de pluie : pas la peine de se faire rincer, surtout que Chatellerault n’est qu’à 17 km ; Henri tient moins bien la distance que moi ; lorsqu’on est 2, on se régule sur le plus lent. « tous les matins nous partons, c’est le chemin de Compostelle qui nous appelle... »

Arrivée à Chatellerault : bien belle ville et magnifique cathédrale. Nous allons au camping pour un mobil home à 3€ par personne : royal ! aujourd’hui lessive à la machine ; au menu, ce soir, grillade, pâtes et yaourt et un coup de rosé « pour enfreindre le protocole »

La météo aujourd’hui nous avait prévu un temps clément mais le ciel est resté couvert : un peu froid mais agréable pour marcher.

A la télé, nous écoutons un commentaire de notre nouveau gouvernement : « blablabla, blablabla ».

Pensée du jour : « la rosée du matin n’arrête pas le pèlerin »  
Mercredi 9 avril :  après une nuit agitée (contraction des muscles des jambes), nous reprenons la marche, sous le soleil, sur une belle route départementale qui longe la Vienne. Je commence à davantage relever la tête pour apprécier le paysage. Petit café à Cenon sur Vienne. Mon « coach » Henri est sensible aux empreintes des biches que nous devinons au sol lorsque nous sommes en forêt ; le sol est parfois gorgé d’eau et les chaussures s’en ressentent.
Notre Henri a fière allure avec son bâton de pèlerin et son parapluie fichés sur le côté du sac à dos dressés comme un étendard, cavalier d’une autre époque, barbe et cheveux hirsutes à la François 1er et l’air coquin de Henri IV.

Ce soir, en apéritif, des rions dégotés chez le charcutier, arrosé d’un bon jus de raisin en carton. Le cassoulet n’est pas le met le plus facile à réchauffer en camping surtout pour nettoyer la gamelle. Nous avons planté nos tentes dans un camping qui n’est pas encore ouvert : nous « flottons » parmi les pâquerettes et les tourterelles dans les arbres nous rigolent au nez ; tout est calme, je viens de chez le boucher où nous avons fait nos provisions avec une bouteille d’eau en cadeau.
La famille et les copains du Havre ont monté la cabane de plage : tout fiers de leur exploit, il m’ont envoyé une photo de la cabane : bravo et merci. A méditer : « le prix d’un bienfait est double quand ce bienfait est lui-même caché ». 
Jeudi 10 avril : nous cheminons sur la voie romaine qui mène à Poitiers : c’est une route droite qui passe à travers champs, nous sommes ravis de l’emprunter. Les moines de Liguge après Poitiers doivent nous accueillir mais avant nous faisons une pause dans la magnifique cathédrale de Poitiers et à 17h30, nous sommes toujours sur la route ! une dame « bien de sa personne » nous accompagne. A l’arrivée, c’est un frère bénédictin qui nous montre nos chambres, mais contrairement à la veille le repas n’est pas prévu ; nous achetons du pain et improvisons le repas avec ce que nous avons sur nous.

Batterie de téléphone rechargées, Elisabeth me donne des nouvelles.

A 20h messe à la chapelle, cela peut-il m’aider à être meilleur ? Une prière pour mes pieds et mes muscles , ça peut aussi se faire !!! Des chants magnifiques résonnent dans l’Abbaye, je ne veux pas louper ça...
Je me couche de plus en plus tard , bon ou mauvais signe ?  Je vais m’assoupir en écoutant ces chants magnifiques, cela me rappelle notre voyage en Russie, cette soirée passée avec Jean-Marie et Baptiste, nos tentes adossées au feu, à l’écoute des chants s’élevant de la basilique au loin : comme dit Henri, c’est ça aussi le chemin...

lundi 14 avril 2014

Michel : récit de voyage (06)


Multes illustrations (3 petites aquarelles et 3 photos) pour accompagner ce 6ème chapitre de ce récit de voyage

 Arrivé à Sainte Catherine de Fierbois où, jadis, Jeanne d’Arc alla chercher son épée aux 5 croix.

Bonne journée de marche à deux sur un vrai chemin de rando à travers bois et champs ; nous marchons l’un derrière l’autre ; nous refaisons le monde au vu de nos nos propres expériences de vie et le temps passe plus vite. Mon coéquipier ne peut s’empêcher de fumer, il a demandé une clope à une jeune femme ; en marchant il enlève son dentier pour mieux respirer et le remet quand on a l’obligation de se présenter.



J’ai un peu galéré dans les ornières des champ, mais finalement, ça va. Ce soir nous eu du bol de pouvoir monter la tente chez un hospitalier qui, de plus, a fait chauffer nos gamelles pour le dîner.

A 17h45, nous nous sommes rendus à l’église où Jeanne d’Arc a trouvé l’épée ; il y a une trentaine d’années, un forgeron anonyme a déposé une épée à cet endroit: elle est solidement fixée au mur !

Nous nous allongeons confortablement sous nos tentes : demain est un autre jour !

Pensée du jour : « quand on a rien à se reprocher,on n’a point sujet d’avoir peur » 
 
 Ce matin réveillés par le croassement des grenouilles et crapauds ; mais nous restons « au lit » jusqu’à 8h : pas la peine de se bousculer, le samedi dimanche, il est plus difficile de s’approvisionner, il faut faire attention. La nuit s’est bien passée, je continue de lire mon livre calmement ; un certain rituel s’instaure dans ma vie de tous les jours ; à deux, le temps passe plus vite ; j’espère pouvoir rencontrer d’autres pèlerins comme Henri qui est, depuis mon départ, le seul que j’ai croisé.

Aujourd’hui, erreurs de parcours : cette journée restera celle des « va et vient » !! L’itinéraire est chamboulé par la construction de la ligne TGV ; nous cherchons à obtenir des renseignements auprès des automobilistes qui craignent parfois de s’arrêter. Un couple de notre âge nous remet dans le droit chemin, un pot d’amitié et nous voilà repartis. Mon ami Henri fume parfois un petit cigare au goût vanille qui empeste même en plein air !

A l’arrivée, je négocie par téléphone le prix de la chambre : 10€ chacun avec une omelette : nous serons au dur, ce soir. A côté de moi, Henri manipule son téléphone, une musique retentit : soit, il a gagné à quelque jeu, soit il a envoyé un message?

Ici, c’est priorité à  l’élevage des chevaux ; les gens ont l’air heureux au vide grenier qui se déroule cet après-midi, sous ce beau soleil.

Pensée du jour : « qui vole un oeuf, vole un boeuf » ; on a rien volé, mais on nous a donné des oeufs.

 

« J’vais mettre mes dents à tremper » me déclare Henri ; j’en profite pour écrire, dans cette agréable « alberguée » à Dangé Saint Romain, notre point de chute aujourd’hui; les courses sont faites (thon et riz au menu) : douche , lavage du linge et réservation par téléphone pour demain au camping mobil-home de Chatellerault : 5€ chacun : Henri est soulagé, car il ne dispose pas du même budget que moi ; sur le chemin, il quémande souvent une cigarette, à droite, à gauche : ça l’aide à moins fumer ! dit-il... je veux bien, mais...

Ce matin, deux chevreuils bondissant croisés près des champs de colza, ça sent bon !!
Le caractère de chacun se dévoile au fur et à mesure de notre cohabitation. Henri est sensible aux injustices de la société.

mardi 8 avril 2014

Michel : récit de voyage (05)


Record battu : 9 feuillets dans cet envoi

 

La pensée du jour: «  nul bien sans peine »

L’ampoule la plus importante au pied gauche est toute sèche ; plus besoin de « compeed ».

Le soir, encore quelques courbatures aux chevilles et au bas des jambes et un point douloureux sur la fesse gauche.
J’ai appris à bien ajuster mon sac : en modifiant le réglage des sangles, je peux reporter la charge d’un côté ou de l’autre. Ce matin, un point douloureux au niveau des reins, à gauche. Dans la journée, je ne dois pas m’arrêter trop longtemps à cause de l’échauffement des pieds et il me faut quelques temps pour que tout se remette en place; le soir après une demi-heure d’arrêt, je marche très mal, la récupération est très longue ; pendant la nuit, les douleurs s’estompent et au matin, c’est super...

Bien que seul pendant la journée, j’arrive à occuper mon esprit tout en marchant : c’est mon bâton qui rythme mon pas. Ah ! ce petit bonhomme toujours dodelinant à l’avant.

Dans la tente, plier et ranger, c’est terrible, car ça m’oblige à des contorsions très difficiles pour moi (du fait de mon gabarit) : enfiler les chaussettes en position allongée, enfourner le duvet compressible dans le sac, rouler le matelas dégonflé, tout ranger au mieux dans le sac et après, seulement après, démonter, plier et ranger la tente. Quand tous ces gestes sont accomplis, la recherche d’un café pour un bon double bien chaud... et peut-être un croissant !

Les tourterelles s’agitent et roucoulent au dessus de ma tête, sans doute pour me rappeler le foyer de mon enfance. Je referme le carnet de notes et bonne nuit...

 

Au revoir l’école de musique .... Je m’excuse auprès du patron pour les aléas de la réservation d’une chambre, mais ça aurait été dommage de ne pas monter la tente. Au café de la gare, un bon café et un pain au chocolat.

J’ai suivi le chemin du pèlerin ; Dans les prés, les chevaux revêtus de leur manteau de toile cirée s’approchent pour me saluer, en hochant l’encolure ; ils m’adressent un regard tendre.

C’est étonnant combien l’évaluation des distances peut être approximative : aujourd’hui, c’était bon pour moi : 10 km au lieu des 15 prévus. Ce midi, je me confectionne un sandwich à l’épicerie arabe du coin ; dans l’armoire réfrigérée des boissons, que de la bière ! je lui demande une bouteille d’eau : de l’arrière boutique, il sort une eau soit disant fraîche (je te jure, mon frère !).

Restent 9 km pour arriver, je me fais violence pour être ce soir à Neuillé Pont Pierre ; J’arrive à proximité du centre de loisirs avec karting ; le patron m’indique un coin tranquille près de l’aire de pique-nique.

La bonne condition de marche sur une route dépend grandement du profil bombé du revêtement : alors j’adopte alternativement l’un ou l’autre côté de la route, suivant « l’humeur » de mes pieds. Bientôt 16h, je prends un pot au stand du karting ;un écolier de CE1 fait ses devoirs : il s’en sort bien à en juger sa récitation et il apprend bien.

 Je m’enhardis pour sonner aux portes et demander l’hospitalité pour monter ma tente ; j’étais hésitant les premiers jours, parfois confus, même; aujourd’hui j’y prends même un malin plaisir. D’abord les mots : Saint Jacques, pèlerin; puis les arguments de charité, chrétienneté, d’humanité : alors, les personnes , surtout les femmes, ont cette réaction : « prions, mais pas de ça chez nous » ; plus tard, le souvenir de mon passage leur reviendra un jour ou l’autre. Les hommes sont plus ouverts à ce genre de situation : « je pense le faire, j’aimerais le faire, je le ferai ».

Bientôt Tours, nous verrons ce que le chemin me réserve : bonne nuit.

Au loin, le toc toc du pivert ; lumière du colza sur la route qui fait oublier le temps maussade ; je suis équipé pour me protéger de la pluie ; pour la journée, un bon café et flan nature offert par le boulanger : voilà comment s’engage une bonne et belle journée. A midi arrêt dans un café : on me propose une omelette salade : 5€, pour l’effort accompli. Tours à 12 km, c’est faisable.

Tout prêt de Tours, je m’engage sans le vouloir sur une voie rapide : un automobiliste s’arrête et me propose de m’extraire de là : me restera 3 km en ville : Basilique Saint Martin, il pleut, je sonne ; on m’attendait, on me propose un abri bien douillet . Plus tard, je fais connaissance d’un pèlerin qui descend du train et prend la route demain ; nous parlons du programme de demain : visite de la Cathédrale et départ sur le chemin. Nous envisageons de faire route ensemble jusqu’à Saintes. Ce soir vêpres à 18h et demain matin à 7h15 matines (avant le petit déj à 8h). Ce soir au repas (à 19h) une dame nous parle de ses recherches sur l’instrument de musique qu’utilisent les soeurs, sorte de harpe couchée. Nous descendons à la crypte pour l’office : chants MAGNIFIQUES accompagnés par cet instrument. A la sortie, les soeurs me parlent du travail à accomplir pour atteindre ce résultat. Il est 20h30, je ne me suis jamais couché aussi tard... Demain, expérience de marche à deux.

Après une brève visite à la Cathédrale de Tours pour faire poinçonner la « Crédentiale », nous nous dirigeons vers le sud de Tours pour traverser le Cher ; souvent, il n’est pas facile de s’extraire des villes. Le temps de marche passe plus vite à deux ; je téléphone à un hospitalier : la commune de Veigne peut nous recevoir dans un logement simple mais propre, réservé aux pèlerins ; et c’est gratuit ! Merci à la commune (qui escompte des retombées financières par les commerçants).
C’est le premier jour de marche pour mon compagnon de route, du même âge que moi, style bohème, mais vieux routard de Saint Jacques ; pour l’instant nous faisons connaissance ; lui s’arrêtera à Saintes. Ce soir pâtes sauce bolognaise, yaourt et une petite Heineken (c’est le week-end) : les ampoules ont disparu, du mieux pour le pied, rien à signaler côté genou ; l’ambiance sur le chemin, c’est vraiment particulier !

samedi 5 avril 2014

Michel : récit de voyage (04)

Cette fois ci, on compte un feuillet de plus que dans les premiers envois et, en prime, une petite aquarelle.

 
Savigne l’Eveque : arrivé chez Joël et son épouse qui me proposent une place dans leur jardin, mettent leur salle de douche à disposition et me transportent pour faire mes courses. Mes amis me présentent leur fils : une armoire à glace; avec lui pas de problème de relationnel !

Il a fait chaud aujourd’hui : port du chapeau obligatoire !  Je me suis arrêté trois fois pour boire un café . Beau paysage de la Sarthe. Dommage que nos campagnes soient aussi désertes. Ce matin, deux braves dames , d’un âge certain, m’ont raconté leurs marches passées, un vent de nostalgie a soufflé : un encouragement pour moi.


Derrière les barrières, les petits chiens, comme les gros, ont la causette agressive ; je serre un peu plus fort le bonhomme sculpté en haut de mon bâton de marche, celui qui rythme mon pas et qui me donne courage ; d’ailleurs, l’extrémité de mon bâton commence à s’user tout comme le talon de ma chaussure droite, signe d’une relative claudication.

Pensée du jour : « pour réduire nos dépenses, ne prenons qu’un seul repas par jour ! »

 Arrivé à Monce en Belin : une dame m’a accueilli dans son jardin ; d’abord, la gendarmerie m’avait envoyé au diable. Cette journée fut marquée par la rencontre d’un ami des « tasse cailloux » qui m’a indiqué l’itinéraire précis pour rejoindre Tours (me fournissant copie de la carte détaillée) : « ROYAL » ; solidarité de l’ancienne génération.

Ce midi, jour d’élections oblige : oeuf cocotte, rognons rosés, mousse choco, un litre d’eau... Ce soir, une pomme.

A méditer : « il n’est guère d’obstacle qu’on ne puisse surmonter avec de la persévérance »

Demain , j’expérimenterai le nouvel itinéraire fourni par  mon ami randonneur rencontré sur le chemin. 


Super ce chemin, très bien balisé par la coquille . Le matin, au départ, petite pluie fine , déjà présente toute la nuit et qui continue de tomber jusqu’à midi. Mais il ne fait pas froid .  Sur cette route, les gens connaissent les gars du voyage comme moi : une brave dame me propose un petit cake chocolat et noisette ; je l’embrasse pour la remercier. A midi, en forêt, petite pause détente ; le soleil perce les nuages. Je téléphone au gîte du pèlerin de Marigné-Laille ; on me dit que le gîte se trouve au camping communal et que je peux l’utiliser ; son responsable me rencontrera dans la soirée . C’est une bonne chose que d’être assuré d’avoir un point de chute à l’étape suivante ... quoiqu'on en dise !  Et surtout par temps de pluie  (dit-il pour se justifier).

Il est 15h40 , me voici attablé devant une grenadine à l’eau en attendant l’ouverture de l’épicerie et mon installation au gîte du camping. Le village de Marigné-Laillé parait désert à cette heure ; je remarque une architecture assez bourgeoise, preuve d’une opulence passée.

Je viens d’oter chaussures et chaussettes et mes pieds, au soleil, « reprennent du poil de la bête » ; quelques contractures, tout de même, sur les orteils et sous la voute plantaire ; Je pense à mes amis en séance peinture et à mes collèges au boulot avec les zozos ; allez ! je préfère être à ma place.

Gîte super sympa pour douze personnes, bonne douche, bon lavage... et tout ça pour 9.60 € ... Au dîner lentilles et tranche de rôti de porc puis ananas en boite avec tisane ; j’écoute les infos : remaniement : Valse en tête : je me dis : dommage que le travail ne puisse être délocalisé à Marigné-Laillé, parce qu’ici beaux logements et qualité de vie sont au rendez-vous.

Au repas, il y avait un bonus offert : un morceau de saucisson sec... A demain !
 

Chaude journée, aujourd’hui ; en milieu de parcours, j’ai eu du mal à trouver la bonne route ; alors, je me suis rabattu sur la nationale, moins agréable. A midi déjeuner dans un petit routier : crudités, steak de cheval, macédoine de fruits.
Trouver un point de chute au Château du Loir s’est avéré bien difficile : belles maisons, beaux jardins , mais ces dames sont sourdes à mes arguments : pèlerinage, acte chrétien, fatigue...Rien n’y a fait ! j’ai sonné à la porte d’une trentaine de maison pour demander l’hospitalité ("le Seigneur a cogné à tes volets, ami, ami, et toi tu dormais!") . Au moment où j’allais me résoudre à chercher un hôtel, malgré le beau temps, un garagiste m’indique une école de musique (comme celle qui existait au Havre au bas du tunnel Jener) ; je frappe à la porte, on m’ouvre, on m’accepte dans le parc mais du bout des lèvres : car dans ces cas là, difficile de contacter le responsable ; finalement, nuit sous tente prévue pour le moment... mais il n’est que 17h30.

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