Bonjour, ami marcheur

Te voilà sur « Croquenots », ce blog qui se veut le lien modeste mais résolu de notre groupe de randonneurs havrais, nous qui partageons ces moments d'amitié sportifs festifs et culturels sur les chemins de Normandie et parfois au delà.

dimanche 9 août 2015

Michel: récit de voyage (18)




Mardi 27 juillet

Sans doute pas beaucoup de km aujourd’hui : plage, bain, douche…et réparation des sandales d’Henri chez le cordonnier, séchage de la tente et du linge ; va falloir aussi que je pense à me raser, un coup de propre c’est mieux.

Nous marchons sur un chemin très difficile pour nos charriots puis sur une plage nous  avons attendu que la marée descende pour rouler sur le sable dur ; le soleil baisse et éclaire les rochers luisants que la marée découvre.

Nous nous installons pour la nuit dans un magnifique parc propre et ombragé.

Mercredi 28 juillet

Courte nuit car réveillés par des fêtards peu respectueux de notre sommeil. A 7h30 nous plions nos tentes et la pluie commence à tomber. Henri décide de rester sur place moi je prends la route pour rejoindre Ernestot :nous nous retrouverons à l’alberguée où j’arrive à 14 h.

Le repas avalé, j’attends Henri et Twist : soudain sortant du brouillard de pluie, les voilà : »la carette est dans le fossé ! » annonce-t-il ; une fois calmé, séché et rassasié il explique : le bras s’est cassé, j’ai trop tendu le sandow.

Une bonne soirée au sec partagée avec des pèlerins français, linge lavé et séché en machine, un bon diner avec vin à volonté, les esprits s’échauffent et chacun y va  de son anecdote

Jeudi 30 juillet

Quelques ronflements plus tard et après le petit déjeuner, nous partons récupérer le chariot d’Henri pour réparation (3km aller, 3 km retour !) ; en moins d’une heure en utilisant un fer trouvé sur place, le chariot est réparé ! Miracle ou coup de cul ?

Nous repartons pour 10 bornes direction Santander et finalement nous marchons 20km jusqu’à Sono. En râlant quant aux conditions d’installation et sur l’insistance d’Henri, nous nous installons sous l’abri de départ du bateau moi sous ma tente, Henri sur un banc enveloppé dans sa toile ; finalement c’est Henri qui avait raison car l’orage a éclaté au petit matin.

Pensée du jour : « nul doute ne doit t’enchainer, observe le jour, médite et marche »

Vendredi 31 juillet

Sur le bateau nous amenant à Santander : pas de tourisme dans la ville juste une visite de la cathédrale et un kebab avalé rapidement. Compte tenu des circonstances  (sortie de ville difficile, autoroutes qu’on ne peut traverser et mauvais temps), nous décidons de prendre le train jusqu’à Boo de Pielagos distante de 14km de la ville

A la sortie de la gare nous tombons sur l’alberguée (chiens acceptés) 12€ pour la nuit et le petit déjeuner. Twist et Langlois se font de nouveaux amis. C’est chouette l’Alberguée quand il pleut !

Depuis le début nous ne sommes pas  très gâtés par le temps : souvent mouillés et nos vêtements aussi ; mais l’aventure c’est l’aventure ! et les difficultés et les désagréments  nous font apprécier d’autant plus les bons moments et les beaux paysages traversés.
 

lundi 3 août 2015

Michel : récit de voyage (17)


Vendredi 24 juillet

Perdu mon chapeau ce matin, trop la flemme de le chercher .
Sur le chemin rencontré des jeunes qui  cassent la croute et nous proposent un coup de vin ; je suis prêt de leur dire que j’entame ma deuxième semaine de régime

Twist et Langlois se font admirer par les uns et par les autres, au hasard des rencontres, Twist pour son courage et Langlois pour son originalité et sa parure

Nous descendons vers la mer et, ayant atteint le rivage, je m’attable et j’attends Henri pour prendre un bain salvateur avant d’attaquer la deuxième partie du parcours prévu aujourd’hui.

Nous arrivons à l’alberguée , pas de possibilité de monter la tente ici ; l’église est fermée.

L’orage menace : alors pas le choix : on monte les tentes, on casse-croute sans cuisiner et hop tous au lit y compris Langlois ;  demain on prévoit 23 km on verra bien.

Samedi  25 juillet

Après la pluie de cette nuit, ce matin grand soleil direction Castro Urdiales pas mal de marches parait-il !

J’arrive à Castro Urdiales avant Henri ; sans le vouloir, nous n’avons pas pris la même route ; le chemin du bord de mer emprunté par Henri est bien meilleur. Je profite de cette attente pour dessiner un peu.

Nous nous installons pour la nuit en surplomb de la ville et de la mer

Dimanche 26 juillet

Avant le départ un jeune nous propose un vrai, un bon café et nous voilà d’attaque pour une bonne et belle journée de marche.

Et c’est une journée  de canicule, ponctuée de nombreuses poses bistrot ; et si Henri n’a pas réclamé la gourde 20 fois… !  A 2km de Magdalena, notre destination du jour, nous attendons la fraicheur du soir, moi devant ice-tea et Henri devant un thé chaud !

Une douche dans un accueil pèlerin mais l’enfilade de lits ne nous incite pas à rester pour la nuit. Nous monterons donc les tentes. Au détour d’une fête équestre, on nous offre une tranche de lard : de quoi compléter notre frugal repas.

Pour la nuit nous avons pu nous installer sous le préau d’une école bien au sec, heureusement car il a plu fortement dans la soirée

Lundi 27 juillet

Reparti ce matin et halte à Lieudo : une allemande 60attire notre attention elle parle français, Henri la baratine un max !

Pas possible de camper a l’alberguée alors nous décidons de poursuivre jusqu’à Laredo où j’invite Henri pour un repas « tapas et vin blanc »

On monte la tente à 21h le long de la plage : un peu de musique rythme anglais et puissance maxi !

Mardi 28 juillet

Ce matin, grand soleil ; nous allons nous offrir la traversée d’un bras de mer en bateau, une mini croisière en quelque sorte

dimanche 2 août 2015

Michel : récit de voyage (16)



Lundi 20 juillet

 À midi nous craquons pour le menu PEREGRINOS à 7€ ; il fait très chaud : nous allons apprécier la paella. Le parcours agréable car ombragé nous a menés à Guernica; l’alberguée n’ouvrira qu’au 1er aout ! Un peu plus loin, nous trouvons un parc avec une fontaine et des bosquets pour planter notre tente, d’autres pèlerins nous ont devancé.
 

Mardi 21 juillet

Journée d’enfer : l’orage gronde, le sol est glissant. En haut du col je suis à l’abri sous un arbre pour attendre Henri ; je retrouve un couple rencontré la veille. Nous avons hâte de nous étendre sur nos matelas : arrivée sans problème du côté de Parrabetza  Au diner, pates bolognaises et pastèque.

Mercredi 22 juillet

Direction Bilbao, petite journée car la météo n’est pas bonne et nos affaires sont mouillées.

A Lezama, nous nous installons sous l’auvent de l’église avec  table et banc de pierre : parfait pour une journée aquarelle et l’eau ne manque pas ! La journée risque d’être longue mais plutôt que de se faire tremper ! Demain bonnes prévisions météo, nous pourrons traverser Bilbao sans encombre.

Langlois et Twist dorment déjà sous le porche de l’église ; 23h, il y a encore des jeux autour de nous , les espagnols se couchent tard ;les réverbères nous éclairent, je tire la toile de tente la lumière s’estompe « coucouche panier »

Jeudi 23 juillet

On arrive à Portugalete juste après Bilbao par le train… 15 km de parcours de sortie de ville voies rapides à travers les banlieues et les zones industrielles, que nous avons tenté de franchir « à la régulière ». A Bilbao les escalators en plein air sont légion.

A l’alberguée douche et diner : petites sardines, fromage, pèches et délicieuse bière au citron, j’ai la recette,  j’en préparerai à la maison ; devant nous le lavomatique avec notre linge sale qui toune tourne tourne…

Aujourd’hui le temps s’est amélioré au cours de la journée avec plein soleil en fin d’après-midi. Sur le chemin une dame a cru reconnaitre son chien décédé depuis peu  en voyant Twist qu’elle a voulu acheter ! Forte émotion pour elle !

A l’alberguée croisé un collègue aquarelliste mais plutôt grand format et dans le rêve et l’émotion.

Demain me précise Henri nous aborderons le chemin côtier et nous longerons la mer un bon moment.

Pas beaucoup de pèlerins français ici beaucoup s’arrêtent à Bilbao.
Constaté que les gares sont  pratiques, accessibles et les trains confortables, pas fait pour nous encourager à la marche ! Mais, nous tenons bon !!!

mercredi 29 juillet 2015

Michel : récit de voyage (15)


Mardi midi la factrice glisse Télérama dans ma boite aux lettres et avec celui-ci 2 lettres d’Espagne : des nouvelles de Michel. L’une est datée du 21 : voici ce qu’il nous raconte :

Jeudi 16 juillet :

Dormi sur la plage de Getaria : au réveil ciel nuageux mais à partir de midi jusqu’au soir le soleil va frapper fort.

On s’organise au fur et à mesure : trouver la place de chaque chose dans le sac, remplir les bouteilles d’eau régulièrement, penser au lavage du linge, discipliner le chien pour qu’il marche à côté de son maitre sans croiser la laisse.

Henri s’arrête régulièrement dans les montées pour souffler ; nous croisons des pèlerins à la recherche tout comme nous des fameuses balises du chemin : flèche  jaune sur fond bleu.

Après le café, dégusté  un grand verre de liqueur de prune avec de la glace et puis une bouteille de cidre.

Au détour d’un chemin, sortie de Langlois pour parer la menace d’une meute de chiens devant nous, « ça lui a permis de se dégourdir les jambes ».

Parcours accidenté mais chemin carrossable ; ce midi, on s’est contenté d’une pomme et d’une orange avec de l’eau pétillante .

Vendredi 17 juillet

Le soleil est plus présent aujourd’hui peut-on craindre le début d’une canicule ? Heureusement, goutons la fraicheur des églises et en plus une petite brume nous a rafraichis.

Un salut aux pèlerins polonais croisés la veille (holla !!)

Parfois en attendant Henri, je peints une petite aquarelle au sommet des collines

Quelle douceur cette pomme à l’ambre : « je pars, laissant ma famille, mes amis… Je vole ».

 Samedi 18 juillet

Nous avons dormi près d’un lavoir à l’abri des arbres ; il a plu dans la nuit : j’écoute le carillon de gouttelettes et me remémore les sensations du jour : senteur du bois coupé, tintement des cloches des vaches dans les prés, fraicheur sur le corps d’une petite brise bienfaisante après quelques kilomètres de marche : que du bonheur…

Langlois me rappelle notre devise : »nous maigrirons ensemble » : pour ce midi tortilla au chorizo. Aujourd’hui conditions météo idéales : soleil voilé, léger vent frais. Les cloches des vaches rythment notre marche et notre méditation, vaches rousses qui nous rappellent les alpages suisses. Montées et descentes se succèdent, dans les montées, Henri fait des arrêts pour reprendre son souffle, je l’attends aux sommets ; dans les descentes c’est l’inverse, je vais moins vite pour ménager mes genoux. Nos chariots sont au top de l’efficacité !

Arrivée à Markina : des nouvelles du Havre : la fraicheur de la mer me manque mais c’est pour bientôt.

 

Dimanche 19 juillet

Départ sous le soleil : pris le chemin le long d’une petite rivière ; un arrêt pour boire le café et recharger l’iPhone

Hier soir, en ville, la fête était démentielle ; ce matin mégots, bouteilles vides  et papiers gras jonchent le sol et des jeunes sont encore attablés aux cafés buvant et fumant  encore  (l’herbe est de la fête !). Nous avons repris notre chemin dans le calme et la verdure : « pèlerin, construis ton chemin comme ta vie, c’est le tien »

Arrivée au monastère de Bolibar à 15 h

L’un des bras de mon chariot s’est cassé : tubes alu pas assez solides. Mac Giver  entre en action : pas de perceuse disponible je raccourcis les 2 bras : on verra bien à l’usage ; Henri y va de son commentaire, Langlois sourit.

 

Lundi 20 juillet

Ce matin messe au monastère (ça peut pas faire de mal) puis  contrôle du chariot sur le chemin tout parait ok

mercredi 22 juillet 2015

Michel : récit de voyage (14)

Ce matin dans ma boite aux lettres une missive venant d'Espagne : la première depuis plus d'un an du pèlerin valeureux qui a repris la route de Compostelle. Sans plus tarder je vous la livre:


12 juillet 2015


         TGV pour Irun : pas facile d’accéder au train et de s’y installer avec mes 2 chariots (le mien et celui destiné à Henri). A l’arrivée, ils sont là, sur le quai, Henri et Twist pour m’accueillir ; un verre de bière pour fêter nos retrouvailles, le montage du chariot d’Henri, un petit essai et hop nous voilà partis à travers la ville pour le camping choisi par Henri: demain, première journée de notre périple : 18 km programmés.

              Le lendemain matin, beau soleil laissant présager une forte chaleur dans la journée : longue marche difficile dans la caillasse avec de nombreuses montées ; arrivée à 16h à Pasai Doniban petit port enclavé dans les collines ; à la tombée de la nuit nous nous installons au bas de l’alberguée  au pied de la cloche de l’église qui sonnent toutes les heures et demi-heures : à peine entendue cette nuit tant nous étions rincés de notre première journée de marche.

          14 juillet

          Ce matin petite traversée en bateau pour atteindre des escaliers qui nous ont laissé un mauvais souvenir l’année dernière  tant la montée était dure: trouvé un autre chemin plus long mais sans marches El viva ! St Sébastien premier bain de mer et douche à gogo ! « Nos slips boxer ne jurent pas à côté des maillots de bains de ces dames »

Twist devra se discipliner lors de la marche avec carriole : c’est pas gagné . Quant à mon bâton Langlois, il se prélasse sur mon chariot en regardant le ciel : que du bon pour lui.

15 juillet

Passé la nuit sous la tente sur une place de village : un peu bruyant mais confortable. Ce matin ciel couvert mais pas de fraicheur ; capuccino et banane au petit déj puis démarrage de la marche, direction Orio : « Lève-toi le matin, le chemin tu trouveras l’après-midi » . Nous empruntons la voie romaine : dur dur pour nos chariots mais pour la beauté du paysage, ça vaut le détour . A 14h le soleil commence à cogner fort : demain nous partirons au plus tard à 6h30 pour faire un max de chemin à la « fraicheur » du matin…

vendredi 17 juillet 2015

Le bâton du pèlerin


Reçu, hier, un petit message de notre pèlerin Michel sur le départ pour le chemin de Saint Jacques, là où l’an dernier ses genoux douloureux l’avaient contraint à abandonner : alors, tout de suite,  je lui laisse la parole …Non pas à Michel mais, en fait,  à son fidèle compagnon de voyage indispensable pour le soutenir  tout au long du chemin.

« V’la not’ maitre prêt au voyage : pour me seconder ou plutôt pour soulager ses genoux, y a t’y pas mieux  qu’une chariote, moi j’dirais plutôt une birouette ! en v’la une idée… Et j’voudrais bien en bénéficier moi aussi… Il a quand même décidé de m’emmener, pas pour voir du pays, juste au cas où !

Baptisé je le suis : Langlois qu’il m’appelle, un nom de son pays, j’crois ! :  « du haut de notre perchoir, mes frères et moi nous apercevons la vie et son défilé, Jeanne nous aurait appréciés  sans pouvoir nous entendre ».  Langlois, d’où vient ce nom ? « 

Et Michel, lui-même, a illustré son départ :  une belle équipe ! on peut le constater sur ce petit dessin

vendredi 3 juillet 2015

Le Havre/Arès par la côte


Ils sont donc partis du pont de Normandie le mercredi 17 juin à 10h, nos 3 cyclistes : Daniel dit Le rugueux, Jean-Luc surnommé  le joyeux et Alain, le maladreux (heu, pardon, le maladroit).

Commencée dans la fraicheur (sinon le froid), la bruine parfois et le vent  défavorable souvent, elle s’est terminée sous le soleil et la douceur au bord du Bassin d’Arcachon, à Arès, cette petite balade de 920 kilomètres ;  920 kilomètres avalés en neuf étapes de plus de 100 kilomètres parfois sur les routes secondaires souvent pentues et les pistes cyclables plus ou moins carrossables ce qui provoquent multe crevaisons surtout  pour Daniel (dit le malchanceux) impérial tout au long du périple et bris de matériel (dérailleur cassé et roue voilée pour Alain).

Citons les villes étapes : Saint Aubin sur mer, Vire, Vitré, Redon, Saint Brevin, La Roche sur Yon, La Rochelle, Royan dernière ville étape avant l’arrivée à Arès le jeudi 25 juin (125 km pour cette ultime  étape, distance la plus longue, mais heureusement parcours le plus plat).

Et sitôt arrivés, les épreuves continuent : le soir même, huitres, sardines, vin blanc à gogo et cannelés bordelais ;
 le lendemain agréable déjeuner « chez Pépé » sur le port ostréicole ; 
 le samedi soir, fiesta villa Hélène avec les amis d’Arès de leur hôte, le Lieutenant-Colonel Raoul de Gulcis qui anime la soirée, pendant que Daniel (dit le Maitre Rôtisseur), Alain (dit le sommelier factotum) et Jean-Luc (dit l’homme à la coupe de fruits) gèrent avec maestria l’ordonnancement du festin.
Et le dimanche, pour finir en beauté, un bon déjeuner au restaurant chez Alcide face au Bassin.

Ce dernier jour, après le déjeuner, la marée est favorable pour une sortie en voilier : embarquement à bord du « Bounty » et avec un bon vent, nous voilà débarqués rapidement sur la plage « du Broustic » en face d’Arès, une plage agréable, propice à la baignade sous un soleil éclatant, idéal pour parfaire le bronzage trop partiel des jambes de nos cyclistes ; moment de plénitude et de bonheur qui, malheureusement, n’allait pas durer: car, c’est au moment où nous reprenons la mer, à quelques encablures de la plage que le drame s’est produit : sous une rafale de vent plus forte que les autres, le fragile mat de bois se brise net, à sa base, comme une simple allumette et il entraine la voile qui s’affale dans l’eau, stoppant brutalement la course du voilier et l’enthousiasme des marins : quant au Capitaine (il a été dégradé : avant, il était Lieutenant-Colonel) il ne lui reste alors que ses yeux pour pleurer.

Rien de grave heureusement : secours immédiat enclenché, marins récupérés et rapatriés dans l’heure, matériel sauvegardé, bateau remorqué au port d’attache et à ce jour réparation mise en commande. Alors, juste une petite contrariété qui n’a pas gâché (loin de là) les quelques jours passés ensemble Villa Hélène.

Et pour les cyclistes quel bonheur et quelle fierté d’avoir partagé ces moments sportifs sur les routes de France !!!

samedi 20 juin 2015

Ils sont partis



Ils sont partis pour un long périple, ce mercredi 17 juin, nos 3 cyclistes sexagénaires et un peu plus, un périple sur les routes de Normandie, de Bretagne, de Vendée, et d’Aquitaine qui les mènera à Arès où Gilles, qui a renoncé ( ?) à les accompagner pour cela même, les accueillera dans son domaine « Villa Hélène » au bord du Bassin d’Arcachon.

 

Que de coups de pédales à donner pendant ces dix jours pour le plaisir sans pareil de déguster quelques huitres au bord du Bassin !

Heureux hommes, me dis-je en préparant les premières palourdes de la saison…

jeudi 18 juin 2015

De Grainville à Grainville et la teinturière au milieu




Vingt, vingt-deux, vingt-quatre kilomètres, sans doute, ne saura-t-on jamais combien nous en avons parcouru ce dimanche de juin sur les routes et les sentiers du Pays de Caux ; en tout cas, pas si petits que ça, ces kilomètres, pour nos vieilles articulations qui se grippent parfois dans les moments difficiles !

Il était beau pourtant le parcours proposé par Jean-Luc et Dominique à  travers la campagne normande mais si difficile, si « piégeux », sur un sol  si glissant parfois que nos yeux fixés sur les dangers du chemin ne pouvaient se porter  de part et d’autre et  jouir pleinement du spectacle de la nature:  champs colorés et prés verts d’herbe grasse avec  les coquelicots rouge vif qui volent au-dessus des blés jaunes et les petites fleurs de lin bleues si fragiles au bout des fines tiges vert tendre qui ondoient au vent léger, forêts et bois de hêtres à la hauteur impressionnante et aux troncs si vigoureux que les femmes les regardent avec gourmandise.

Et puis aussi les jeunes bovins qui courent vers nous et s’arrêtent  pour nous observer fixement  et nous saluer amicalement : il y a des robes blanches, des brunes, certaines tachetées en noir et blanc, ou en brun et blanc. Certains portent des cornes courtes, d’autres  de longues cornes courbes. Un seul  venu d’Ecosse a le poil si long  qu’on l’a pris pour un yack.

 

Dommage que le temps nécessaire pour boucler cette (trop) longue marche ne nous ait pas permis d’admirer plus longtemps ces beautés printanières végétales et animales ; car il ne fallait pas trop trainer car « ce soir c’est BBQ » chez Claire et Yves.

Et alors là, la fatigue a disparu comme par enchantement et les randonneurs, tout propres et pomponnés, ont fêté dans la bonne humeur ce beau dimanche de randonnée jusque tard dans la nuit !


lundi 18 mai 2015

Une rallonge à Norville



Ce dimanche de mai, s’agissait-il de sa volonté propre de rappeler aux participants de la randonnée que son surnom "Mr Plus" n’était pas usurpé , ou bien s’agissait-il d’un simple cafouillage, d’un malentendu involontaire, d’une erreur malheureuse ?

 Toujours est-il que c’est bien à notre bon ( ?) Daniel, guide de la journée, et à personne d’autre, que nous devons cet allongement du parcours d’une dizaine ( à peu près, un peu moins, peut-être) de kilomètres supplémentaires infligé à quelques uns de ses compagnons en retard, fatigués, affamés, en quasi état d’hypoglycémie ; car, c’est au moment du pic-nique qu’il les a abandonnés et que ses explications oiseuses ont entrainé ces malheureux dans cette si longue errance à travers la forêt. 
Heureusement, le parcours, qu’il nous avait concocté, le bougre,  était bien agréable sous le soleil, par de beaux chemins à travers les champs de blé, de maïs, d’orge et de lin au vert si doux et sous les bois de hêtres au tronc d’une hauteur impressionnante et au feuillage printanier si tendre : et à chaque détour du chemin, un paysage nouveau de campagne ou de forêt qui s’offre à notre vue ; jusqu’au panorama final, à Norville: face à nous, la vallée de la Seine : superbe !

Et ce déjeuner, pris au bord de l’étang sous l’oeil gourmand de canards en quête d’amour, accompagné d’un petit coup de Saumur-Champigny qu’il nous a offert, le bougre... pour se faire pardonner, peut-être ?
Ah ! que tout cela était bon, malgré les douleurs musculaires et articulaires de nos vieilles jambes trop sollicitées...


 
Alors, mon bon Daniel, nous ne t’en voulons plus... Et même, nous te remercions de cet aller-retour supplémentaire parcouru sous les frondaisons en guise d’apéritif .


PHOTOS DE LA RANDO

mardi 14 avril 2015

Vers les sources de l’Orbiquet



Grand soleil, ce dimanche 12 avril, sur la place de l’hôtel de ville d’Orbec d’où nous partîmes après un deuxième petit déjeuner indispensable pour attendre le repas du midi....prévu à 13.00 H.

 Un petit tour le long de l’Orbiquet ( quel nom mignon ! ) avec moulin et lavoir et nous voilà prêts à affronter la côte dans le sous-bois tapissé de fleurs telles que de ravissantes anémones blanches, encore couvertes de rosée.

 Après quelques montées et descentes, nous nous retrouvons au milieu des cressonnières.

L‘heure avançant, les estomacs commencent à crier famine : nous décidons donc de prendre un raccourci ( et oui, même le Gao peut proposer ça !!!  ) pour arriver à une heure décente à la source de l’Orbiquet ( quel nom mignon !! ) située à la Folletière-Abenon où un champêtre coin pique-nique nous attend.

Tout roulait (si on peut dire)  donc pour le mieux, quand après une longe pause durant laquelle , en plus de nous restaurer, nous dissertâmes sur les différentes sortes de moulins ( à blé, à tan ou à foulon ) et sur le caractère vauclusien de la source, nous nous engageames résolument sur le chemin du retour.

Et là, honte à lui, le Gao s’est trompé de chemin (et oui, même le Gao peut s’égarer !!! ) : et il a tellement fait dériver le groupe que nous avons changé de département pour nous retrouver  dans l’Eure (véridique !).

Après avoir rattrapé tant bien que mal sa bévue, il nous a quand même ramené à Orbec et, pour finir, nous a fait emprunter un joli parcours urbain le long des venelles, des ruisseaux, du château de la Vespière, tout en évoquant Claude Debussy et Philippe Delerm.

 Nous avons même réussi à étancher notre soif dans l’unique troquet de la ville ( merci à Daniel et Yves L. qui fêtaient ainsi de conserve leur anniversaire).

Ce fut aussi notre manière à nous de célébrer l’auteur de “la première gorgée de bière “......


jeudi 19 mars 2015

Un grand huit à Cany



A Cany, au départ de la marche, ciel plombé, petit vent frais : pour nous donner des forces et du courage , un café chaud accompagné d’un délicieux cake préparé par Marie-Hélène ;  et puis, en route pour le grand huit...

Durant toute la matinée, c’est sur le plateau, par des chemins monotones et dans la froide brume de l’hiver que nous avons parcouru la grande boucle du 8 ; passant par le  « bout perdu » nous sommes redescendus le long du cimetière jusqu’au Cany  et nous avons retrouvé le bourg quasi désert  où la belle Sandrine nous attendait pour déjeuner.




L’après-midi , la petite boucle du 8 , tracée en partie le long de la Durdent, s’est trouvé rallongée par certains pour pouvoir admirer de très près le Chateau de Cany et ses dépendances : une intrusion dans la propriété qui n’a pas été très appréciée de la chatelaine, nous a-t-on rapporté !!



Une dernière boucle supplémentaire, pour le fun d’une ultime grimpette en forêt, et voilà nos « forcenés de la marche » de retour aux voitures à Cany où les attendaient les « épicuriens de la randonnée » qui avaient suivi sagement le parcours programmé.


Pour terminer cette chronique, donnons la parole à notre ami Gilles :

«    Le jour de la marche de février (dimanche 15), je voulais, pour marquer mon anniversaire, offrir un pot aux Croquenots réunis pour l’occasion. Hélas, les circonstances m’en ont empêché.

Alors, puisque nous avions fixé notre randonnée ce dimanche 15 mars 2015, c’était la bonne date pour fêter l’anniversaire du premier jour, anniversaire du premier mois de l’anniversaire de ma naissance, il y a 55 ou 65 ans (à nos âges, on ne ne sait plus compter).  C’est à Cany que ça s’est passé, au restaurant « la cascade », où Sandrine nous accueillait avec gentillesse pour nous régaler:  au moment de l’apéro, toutes les femmes m’ont entouré pour me biser avec chaleur, cette proximité affectueuse et empressée provoquant chez moi qui en ai perdu l’habitude, une émotion, un trouble fugace, un sentiment mêlé, de plaisir et de douleur.   » 

 




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